(d’Hautel, 1808) : Malmener, gronder, brusquer, tourmenter, houspiller quelqu’un ; le maltraiter soit en paroles, soit en actions.
Sabouler de l’ouvrage. Le faire aller grand train ; ne donner aucun soin à son exécution.
(anon., 1827) : Incommoder, ou cirer.
(Raban et Saint-Hilaire, 1829) : Frapper.
(Bras-de-Fer, 1829) : Incommoder, décroter.
(Halbert, 1849) : Incommoder ou crier.
(Larchey, 1865) : Battre, cogner. — Vieux mot. V. Roquefort.
Vous me saboulez la tête avec vos mains pesantes.
Molière, Comtesse d’Escarbagnas
Je te tanne le casaquin, je te saboule.
Paillet.
(Larchey, 1865) : Décrotter. — Sabouleur : Décrotteur (Vidocq).
(Delvau, 1867) : v. a. Gronder, faire des reproches, battre. Argot du peuple. Signifie aussi : Travailler sans soin, faire de la mauvaise besogne. L’expression a des chevrons :
De ton épé’ tranchante
Perce mon tendre cœur,
Saboule ton amante,
Ou rends-lui son honneur,
dit Vadé dans sa chanson des Gardes françaises.
(Delvau, 1867) : v. a. Décrotter, — dans l’argot des voyous.
(Rigaud, 1881) : Maltraiter. — Décrotter. — Sabouleur, décrotteur.
(La Rue, 1894) : Maltraiter. Décrotter. Laver. Crier.
(Virmaître, 1894) : Décrotter. A. D. Sabouler veut dire chasser.
— Je l’ai saboulé de la piaule avec perte et fracas.
On saboule un ouvrier qui ne fait pas l’affaire (ne sait pas travailler) (Argot du peuple). N.
(Rossignol, 1901) : Laver son linge est le sabouler. Ce mot veut aussi dire vendre ; vendre un objet qui vous appartient est le sabouler, synonyme de laver.