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Plat

Plat

d’Hautel, 1808 : Avoir le ventre plat. Pour n’avoir rien mangé depuis long-temps ; avoir le ventre creux.
Faire merveille du plat de la langue. Dire de belles paroles, tenir de beaux discours, mais ne point les mettre à exécution.
Donner du plat de la langue. Flatter, cajoler, caresser quelqu’un.
Mettre les petits plats dans les grands. Faire beaucoup de frais pour recevoir quelqu’un, mettre tout en l’air, ne rien épargner pour le bien traiter.
Mettre les pieds dans le plat. Voyez Pied.
Un bon plat de gelée. Pour dire une forte gelée.
On dit figurément d’un vin frelaté, sans goût et sans saveur : qu’il est plat.

un détenu, 1846 : Argent en matière.

Plat à barbe

Rigaud, 1881 : Hausse-col d’officier. (L. Larchey)

Plat d’affiches (prendre un)

Rigaud, 1881 : Ne pas avoir de quoi déjeuner, — dans le jargon des ouvriers. À l’heure du déjeuner, celui qui n’a ni argent, ni crédit, flâne comme une âme en peine et fait des stations devant les affiches des théâtres.

Plat d’épinards

Delvau, 1867 : s. m. Paysage peint, — dans l’argot du peuple et des bourgeois, dédaigneux des choses d’art presque au même degré. Ils devraient varier leurs épigrammes. Je vais leur en indiquer une, que j’ai entendu sortir de la bouche d’un enfant que l’on interrogeait devant un Corot : « Ça, dit-il, c’est de la salade ! »

Plat de chat

Virmaître, 1894 : Il ne s’agit pas de la gibelotte de gouttière servie chez les Borgias à vingt-trois sous (Argot des filles). V. Accouplées.

Plat du jour

Rigaud, 1881 : « Il n’est pas de cabaret où il ne se confectionne chaque jour ce que le restaurateur appelle dans son argot un plat du jour, c’est-à-dire un plat humain, possible, semblable à la nourriture que les hommes mariés trouvent chez eux ; un plat, enfin, que l’on peut manger sans en mourir. » (Th. de Banville, La Cuisinière poétique.)

Virmaître, 1894 : Femme nouvelle servie aux habitués des maisons de rendez-vous avant qu’elle ne serve au public (Argot des filles). N.

Plat-cul

Virmaître, 1894 : Tomber sur le côté pile. Les typographes disent sur le côté de deux. Allusion à l’envers de la page (Argot du peuple).

Plat-gueux

Virmaître, 1894 : Homme lâche (Argot du peuple). V. Plat-ventre.

Plat-ventre (se mettre à)

Virmaître, 1894 : Se dit de quelqu’un qui rampe devant un supérieur. Se mettre à plat ventre, c’est le comble de l’humiliation et de l’abaissement (Argot du peuple).

Platatim

d’Hautel, 1808 : Mot adverbial et burlesque, parodié du latin, pour dire plat à plat.

Plateau

Delvau, 1867 : s. m. Plat, — dans l’argot des francs-maçons.

Rigaud, 1881 : Plat, — dans le jargon des francs-maçons.

Platée

d’Hautel, 1808 : Ce que contient un plat. Se dit par mépris en parlant d’un plat chargé de mauvaise nourriture, d’alimens vils et bas.

Delvau, 1867 : s. f. Grande quantité de choses ou de gens, — dans l’argot du peuple, par corruption de Plentée, vieille expression gu’on trouve dans le roman d’Aucassin :

Se je vois u gaut ramé.
Jà me mengeront li lé,
Li lion et sengler
Dont il i a plenté. (beaucoup.)

Platée, Platelée

Delvau, 1867 : s. f. La quantité de mets contenue dans un plat.

Platine

d’Hautel, 1808 : Pour dire une bonne langue, une voix forte, un gosier rustique.
Il a une bonne platine. Se dit d’un grand babillard, d’un homme qui parle avec une grande volubilité et pendant long-temps ; d’un crieur public qui fait de grands efforts de voix.

Larchey, 1865 : « Il a une bonne platine, se dit d’un grand babillard. » — 1808, d’Hautel.

Delvau, 1867 : s. f. Faconde, éloquence gasconne, — dans le même argot. Avoir une fière platine. Parler longtemps ; mentir avec assurance.

Merlin, 1888 : Verve, faconde, — de l’argot parisien.

La Rue, 1894 : Faconde, bavardage.

Rossignol, 1901 : Voir grelot.

Platine (bonne)

Rigaud, 1881 : Langue bien pendue, loquacité, bavardage.

Platre

Halbert, 1849 : Argent. On dit aussi du pognon.

Plâtre

Larchey, 1865 : Argent (Vidocq). — Il bouche plus d’un trou. Malgré la possibilité de cette image, on doit y voir une allusion à la blancheur de l’argent.

Delvau, 1867 : s. m. Argent monnayé, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Argent. — Montre, matière d’argent, — dans le jargon des voleurs.

Rigaud, 1881 : Pour emplâtre. Mauvais ouvrier typographe, lent au travail.

Boutmy, 1883 : s. m. Simple paquetier, et plus spécialement mauvais compositeur.

La Rue, 1894 : Argent. Au plâtre, riche.

Rossignol, 1901 : Argent.

Hayard, 1907 : Argent.

Plâtre (en avoir)

Virmaître, 1894 : Posséder beaucoup d’argent. Allusion au propriétaire qui fait construire une maison : il a du plâtre (Argot du peuple).

Plâtre (être au)

Rigaud, 1881 : Avoir de l’argent. L’argent est à la poche ce que le plâtre est à un mur crépi. C’est une figure pour dire que celui qui a de l’argent n’est pas décrépit. Les voleurs ont emprunté cette expression à l’argot des maçons.

Plâtre-chaud

d’Hautel, 1808 : Sobriquet injurieux que l’on donne à un mauvais ouvrier en maçonnerie.

Plâtrer

d’Hautel, 1808 : Couvrir, cacher, dissimuler quelque chose sous des apparences peu solides.

Plats à barbe

Rigaud, 1881 : Grandes oreilles.

Merlin, 1888 : Cymbales.

Virmaître, 1894 : Oreilles démesurées, se détachant du visage.
— Faudrait un balai pour nettoyer tes plats à barbe (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Grandes oreilles.

Platue

Halbert, 1849 : Galette.

Delvau, 1867 : s. f. Galette, — dans le même argot [des voleurs].

La Rue, 1894 : Galette.


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