France, 1907 : Laid, vilain, désagréable ; patois lorrain, bourguignon, morvandiau ; du vieux français put, pute, qui vient lui-même du latin putare, puer, d’où nous avons fait pute, putois, putride. Quelques étymologistes font venir pute du sanscrit poutri, fille, d’où le diminutif latin puella, jeune fille, d’où pucelle, bacelle en lorrain, et l’augmentatif italien putana.
Dans le Virgile travesti de Scarron, Jupiter apostrophe ainsi Vénus :
… Petite putine !
D’où depuis on a fait putain,
Car notre langue se raffine.
Dans l’Intermédiaire des chercheurs et curieux, J. Brivois écrit que dans la partie de la Champagne voisine de la Bourgogne on dit :
Peute femme, beau cul ;
Peut chien, belle queue.
Dans une chanson nivernaise on trouve ce quatrain :
Quand elles sont gentes,
Réveillons les filles ;
Quand elles sont peutes,
Laissons-les dormir.
En d’autres patois, peut signifie petit : Peute gache, petite fille.
À peute chatte, jolis mirons.