France, 1907 : « Neiges de l’an passé. » Choses qui n’existent plus, qu’on ne saurait plus revoir, comme la jeunesse et la beauté, une fois enfuies. François Villon, dans une de ses plus jolies ballades adressée aux Dames du temps jadis, termine chaque couplet par ce vers : Mais où sont les neiges d’Antan ?
Où est la très sage Héloïs
Pour qui fut chastré et puis moyne
Pierres Esbaillart à Saint-Denys ?
…
Semblablemant où est la Royne
Qui Commanda que Buridan
Fust jeté en ung sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d’antan ?
La royne Blanche comme ung lys,
Qui chantoit à voir de sereine ;
Berthe au grand pied, Bietris, Allys ;
Harembourges, qui tint le Mayne,
Et Jehanne, la bonne Lorraine,
Qu’Anglois bruslèrent à Rouen :
Où sont-ils, Vierge souveraine ?…
Mais où sont les neiges d’antan ?
Quelques dictons sur la neige :
Neige de février n’a pas pied (ne tient pas).
Neige qui tombe en février
Poule l’emporte avec son pied.
Neige aux montagnes, froidure aux vallées.
Neige du coucou, neige de fin d’avril qui tombe au moment où l’entend le coucou.
En novembre froid
Si la neige abonde,
D’année féconde
Laboureur a foi.
N’écrivez point sur la neige, c’est-à-dire : ne perdez pas votre temps à enseigner aux esprits superficiels, mous et faibles. Ce dicton nous vient de l’Inde.