d’Hautel, 1808 : Il a les yeux tout miteux. Se dit d’un homme qui a les yeux tout humides de pleurs ; remplis de chassie ou d’humeur.
Delvau, 1866 : adj. Qui a les yeux chassieux.
France, 1907 : Pauvre, misérablement vêtu.
Quand nous arrivâmes à la posada, on ne voulut pas nous recevoir ; l’aubergiste nous trouvait, comme disait La Martinière, mon compagnon de route, trop miteux.
(Hector France, Sac au dos à travers l’Espagne)
Se dit aussi pour chassieux :
En rentrant, cet après-midi, à mon hôtel, par un des faubourgs de la ville, j’ai aperçu, assis sur une borne de pierre, à l’angle d’une rue, un très vieux juif. Le nez crochu, la barbe en fourche, l’œil miteux, couvert de guenilles puantes, il chauffait, au soleil, sa carcasse décriée.
(Jacques Celte, Du Nord au Sud)
Quand il s’adressait à sa fiancée et lui souriait, son œil miteux demeurait immobile, sans flamme et sans chaleur. On eût dit qu’il lui faisait la cour en chiffres.
(Louis Daryl, 14, rue Magloire)