Camus
Camus
d’Hautel, 1808 : Qui a le nez court et plat.
Le voilà bien camus. Se dit, par raillerie, d’un homme confus, penaud et tout honteux de n’avoir pas réussi dans une affaire dont il disoit être certain.
Rendre camus. Réprimer la hardiesse, le langage audacieux de quelqu’un.
Delvau, 1867 : adj. Étonné, confus, comme quelqu’un qui viendrait de « se casser le nez », — dans l’argot du peuple.
Camuse
anon., 1827 : Carpe.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Carpe.
Bras-de-Fer, 1829 : Carpe.
Halbert, 1849 : Carpe.
Delvau, 1867 : s. f. Carpe, — dans l’argot des voleurs, qui alors n’ont pas vu les carpes des bassins de Fontainebleau.
Rigaud, 1881 : Carpe, — dans l’ancien argot. À cause de son museau aplati.
France, 1894 : La mort. Se dit aussi d’une carpe ; argot des voleurs.
Camuse (la)
Delvau, 1867 : La Mort, — dans le même argot [des voleurs].
Camuset
France, 1894 : Relevé, comme un nez camus.
Aussi bien avait-elle une tournure plus mignonne que les autres jeunesses de l’endroit, les seins camusets, les dents éclatantes, les yeux bien noirs, les cheveux lisses sous son bonnet de Morvandiote, ruché des ailes, plat par devant. Le rose montait pour des riens dans sa figure un peu niaise.
(Hugues Le Roux)
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