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Bâti

Bâti

Delvau, 1864 : Membré convenablement : se dit en parlant d’un homme qui a tout ce qu’il faut pour faire jouir une femme.

La résistance est nulle, ou très légère ;
Tu vois pourtant comme je suis bâti.

Parny.

Bâti de boue et de crachat

Rigaud, 1881 : Bâti à la hâte, sans solidité, en parlant d’une maison, d’une bicoque, d’un ouvrage de maçonnerie. On devrait bien étendre l’expression jusqu’à certains personnages politiques.

Batiau

Delvau, 1866 : s. m. Préparation au Salé, — dans l’argot des typographes. Aligner son batiau. S’arranger pour avoir une banque satisfaisante.

Rigaud, 1881 : Préparation au salé. Aligner son batiau, s’arranger pour obtenir une bonne paye, — dans l’argot des typographes. (A. Delvau) Parler batiau, c’est parler des choses de sa profession, c’est-à-dire des choses de l’imprimerie. (Boutmy, Les Typographes parisiens, 1874.)

Boutmy, 1883 : s. m. Le jour du batiau est celui où le compositeur fait son bordereau et arrête son compte de la semaine ou de la quinzaine. Parler batiau, c’est parler des choses de sa profession, c’est-à-dire pour les typographes des choses de l’imprimerie.

Batiau (jour du)

France, 1907 : Jour où le compositeur arrête son compte du travail de la semaine ou de la quinzaine. (Lorédan Larchey.)
Parler batiau, parler de son métier.

Batiau ou batiot

d’Hautel, 1808 : Terme consacré parmi les imprimeurs et qui signifie gain, profit, bonne affaire ; avantage que l’on retire d’une chose sur laquelle on fesoit fonds.
Faire son batiau. Calculer une affaire de manière à y trouver son compte ; mettre quelque chose du côté de l’épée.
Dans l’imprimerie les compositeurs appellent Feuille de batiau, celle sur laquelle ils n’ont fait que quelques pages ; et les imprimeurs, la feuille ou forme qu’ils ont seulement mise en train le samedi, mais qu’ils comptent néanmoins à leur bourgeois comme s’ils l’avoient entièrement achevée, afin de rendre leur banque plus complète, et rétablir l’ordre dans leurs finances que les premiers jours de la semaine ont communément fort dérangées.

Batif

Clémens, 1840 : Bon.

M.D., 1844 : Quelque chose de tout neuf.

Larchey, 1865 : Neuf (Vidocq). — Corruption de battant.

Delvau, 1866 : adj. Neuf, joli, — dans l’argot des voyous. Le féminin est batifone ou bative.

Batif ou bative

Virmaître, 1894 : Beau tout ce qu’il y a d’admirable, de supérieur, de merveilleux.
— J’ai un homme, y en a pas de pareil, il est bath (Argot des filles).

Batif, bative, batifonne

France, 1907 : Neuf, joli.

Batifouiller

Rossignol, 1901 : S’embrouiller, patauger, dire des bêtises ou des naïvetés.

Bâtiment (être du)

Rigaud, 1881 : Exercer la même profession.

Il (le rapin) conquiert le droit de traiter avec mépris tout individu qui n’est pas du bâtiment.

(L. Leroy, Artistes et rapins.)

France, 1907 : Être du même métier.

Batiotage

d’Hautel, 1808 : Coalition, micmac, cabale d’ouvriers contre leur maître, et qu’ils dirigent souvent les uns contre les autres.

Batioter

d’Hautel, 1808 : Cabaler, complotter, former une coalition pernicieuse dans l’atelier où l’on est employé.

Batioteur

d’Hautel, 1808 : Ouvrier intrigant et cabaleur ; sujet pervers qu’un maître doit se hâter d’expulser de ses ateliers.

Bâtir

d’Hautel, 1808 : Une maison bâtie de boue et de crachat. C’est-à-dire, construite à la légère et avec de mauvais matériaux.
Bâtir sur le devant. Devenir gros et gras ; se faire un ventre à la maître d’hôtel.
Qui bâti ment. Calembourg pitoyable, pour exprimer qu’un homme qui fait bâtir, est toujours obligé de dépenser plus qu’il ne se l’étoit d’abord proposé.
Un mal bâti. Bamboche ; homme mal tourné, rempli d’imperfections.

Rigaud, 1881 : Mettre en page. — Bâtir la deux, caser sur la forme les paquets qui constitueront la seconde page d’un journal.

Fustier, 1889 : Terme de couturière ; coudre peu solidement avec du fil blanc, du coton à bâtir, une toilette quelconque, de façon à se rendre compte, à l’essayage, des retouches à opérer.

Deuxième séance ; essayage des toilettes bâties.

(Gaulois, 1881.)

France, 1907 : Être enceinte. Bâtir sur le devant, prendre du ventre.

Batir sur le devant

Virmaître, 1894 : Être enceinte. — L’allusion est facile à saisir (Argot du peuple). V. Avaler le pépin.

Bâtir sur le devant

Rigaud, 1881 : Prendre du ventre.

La Rue, 1894 : Prendre du ventre. (Chez une femme, être enceinte).


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