Frigousse
(d’Hautel, 1808) : Mot baroque, qui équivaut à fricot, fripe, bonne chère.
Faire la frigousse. Aprêter le repas habituel.
Faire frigousse. Signifie aussi ripailler, se mettre en débauche.
(Delvau, 1867) : s. m. Cuisine, ou plutôt chose cuisinée, — dans l’argot des faubouriens. Signifie spécialement : Ragoût de pommes de terre.
(Rigaud, 1881) : Fricot ; cuisine ; repas. — Frigousser, faire la cuisine ; manger.
Frigousser
(Delvau, 1867) : v. a. et n. Cuisiner ; préparer un ragoût quelconque.
Gourgousser
(Delvau, 1867) : v. n. Murmurer.
(Rigaud, 1881) : Se plaindre sans cesse, se répandre en jérémiades, — dans le jargon des typographes.
(Boutmy, 1883) : v. intr. Se répandre en jérémiades, en récriminations de toute sorte et à propos de tout.
Gourgousseur
(Rigaud, 1881) : Celui qui se plaint sans cesse et à propos de rien. C’est une allusion au bruit produit par les borborygmes, ces plaintes que font entendre les boyaux incommodés ou en détresse.
(Boutmy, 1883) : s. m. Celui qui gourgousse. Nous avons défini ce type dans la première partie de cette Étude.
Gousse
(Larchey, 1865) : Voir Gougnotte. — Mot à mot chienne.
(Rossignol, 1901) : Tribade. On dit aussi vrille, gougniotte, marchande d’ail.
Gousse (la)
(Delvau, 1867) : Nom donné au banquet mensuel des artistes du Vaudeville. Il a lieu, le premier jeudi de chaque mois, chez Laumonier-Brébant.
Gousse ou goussepin
(d’Hautel, 1808) : Sobriquet que l’on donne ordinairement à un petit polisson, à un enfant d’humeur dissipée, qui ne fait que jouer dans les rues.
On donne aussi ce nom, par mépris, à celui qui dans une maison est chargé de toutes les commissions ; à un homme de fort basse extraction.
Gousse, Gaupe
(Rigaud, 1881) : Fille publique, — dans le jargon des voyous.
Goussepin
(Rossignol, 1901) : Enfant.
Gousset
(Delvau, 1867) : s. m. Aisselle, — dans l’argot du peuple. Sentir du gousset. Puer.
Μασχάλη, axila, aisselle, sale odeur,
dit M. Romain Cornut, expurgateur de Lancelot et continuateur de Port-Royal.
(Rigaud, 1881) : Aisselle. — Rifler du gousset, transpirer de dessous les bras.
(La Rue, 1894) : Aisselle.
Gousset percé (avoir le)
(Larchey, 1865) : N’avoir pas un sou en poche.
Comment faire quand on a le gousset percé
Letellier, Chanson, 1839.
(Rigaud, 1881) : Être prodigue, ne pas savoir garder un sou en poche. — Ne pas avoir d’argent dans sa poche.
Gousset, Gouffier
(Rigaud, 1881) : Manger, — dans le jargon des voleurs.
Ligousse
(d’Hautel, 1808) : Terme baroque et facétieux. Pour sabre, épée, flamberge, estramaçon ; toute arme tranchante.
Tirer la ligousse. Tirer l’épée, se battre avec des armes tranchantes.
Vigousse
(Fustier, 1889) : Vigueur, entrain.
Ça ne va pas, mais ça ne va pas du tout aujourd’hui… pour amour de Dieu, Mesdames et Messieurs, un peu de vigousse, donc !…
(De Goncourt : La Faustin.)
(La Rue, 1894) : Vigueur, entrain.
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