Casquette
Larchey, 1865 : Chapeau de femme. V. Chouette.
Delvau, 1866 : s. f. Chapeau de femme, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Ivre. Être casquette.
Un peu casquette,
Plus d’un buveur
Dehors rejette
La divine liqueur.
(L. Festeau, Un jour de fête à la barrière.)
France, 1894 : Argent dépensé au café : du verbe casquer.
Casquette (être)
Delvau, 1866 : v. n. Être sur la pente d’une forte ivresse, avoir son casque.
France, 1894 : Être ivre.
T’en souviens-tu, j’avais uns jaquette
Qui nous servait, en hiver, d’édredon ?
Dans ce temps-là, j’étais souvent casquette,
Et tu m’app’lais ton chéri, ton trognon.
Dans ce temps-là, t’avais, simple grisette,
Moins de velours sur un corps plus dodu…
(Léon Rossignol)
Se dit aussi de quelqu’un qui a les manières communes et brutales.
Casquette à pont, ou à trois ponts
France, 1894 : Souteneur de barrière, à cause de la haute casquette de soie noire dont se coiffaient ces messieurs et que beaucoup portent encore.
Casquette du Père Bugeaud
France, 1894 : Chanson militaire en Algérie, dont on a fait une marche au pas accéléré.
As-tu vu
La casquette,
La casquette !
As-tu vu
La casquette du père Bugeaud !
Être casquette
Larchey, 1865 : Être ivre. — Mot à mot : avoir plein son casque. Casque est pris ici pour tête.
Il me demande si je veux m’humecter. Je lui dis que j’ai mon casque.
Monselet.
Ai-je manqué, soit à jeun, soit casquette, De t’apporter ma soif et ma chanson ?
Festeau.
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