Allonger
(d’Hautel, 1808) : S’allonger sur les planches. Faire injure à Terpsicore ; danser sans grâce et sans légèreté, comme les personnes qui ne sont pas exercées dans cet art.
Quand les veaux s’allongent, le cuir est à bon marché. Comparaison facétieuse que l’on applique aux personnes qui s’étendent d’une manière indécente.
Allonger la courroie. Figurément, étendre les choses au-delà de leur durée ; trainer, à dessein, une affaire en longueur.
Allonger (s’)
(Delvau, 1864) : Bander, — dans l’argot des maquignons.
(Delvau, 1867) : Payer, se fendre, — dans l’argot des faubouriens.
(Rigaud, 1881) : Se laisser tomber dans la rue. — S’étirer les bras en bâillant.
Allonger (se les)
(La Rue, 1894) : Courir vivement.
Allonger la ficelle, la courroie, la croupière
(Merlin, 1888) : Augmenter une punition.
Allonger les radis
(France, 1907) : Payer. Allonger la ficelle, augmenter une punition, en argot militaire.
Allonger, Allonger de l’argent, s’Allonger
(Rigaud, 1881) : Donner de l’argent, c’est-à-dire allonger le bras pour payer.
Croupière (allonger la)
(Rigaud, 1881) : Augmenter une punition, — dans le jargon des soldats de cavalerie. Le capiston allongera la croupière de quatre jours et ça fera le compte.
Sauce (allonger la)
(Rigaud, 1881) : Ajouter de l’eau dans le pot-au-feu, dans un ragoût.
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