Larchey, 1865 : Mauvaise eau-de-vie.
Avaler un verre de tord-boyaux, comme l’appelait notre amphitryon.
(Vidal, 1833)
Delvau, 1866 : s. m. Eau-de-vie, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Eau-de-vie commune.
La riboteuse qui consomme
Plus de spiritueux qu’un homme
Et lampe sans peur le rogomme,
Le sacré-chien, le tord-boyaux.
(A. Pommier, Paris)
Hayard, 1907 : Eau-de-vie.
France, 1907 : Mauvaise eau-de-vie.
Quand on pense que l’eau de mélisse, la bourgeoise et rassurante eau de mélisse qui se présente, réconfortante, sur un morceau de sucre, l’eau de mélisse, comme le vulnéraire lui-même, produisent les mêmes effets que le trois-six et le tord-boyaux ! À qui, à qui se fier, bone Deus, si le vulnéraire et l’eau d’arquebuse sont aussi terribles que le dur calvados qui corrode, en Normandie, jusqu’aux lèvres des nouveaux-nés ?
(Jules Claretie)
Cette expression est employée métaphorique ment pour désigner quelque chose de fort, de scandaleux, qui déchire les oreilles pudiques comme la mauvaise eau-de-vie brûle les entrailles.
Ils me font toujours rire, ceux qui parlent des hardiesses du livre ou de la scène. Ce qui semble du tord-boyaux aujourd’hui, paraîtra de l’orgeat dans un quart de siècle.
(Séverine)