Ansiaume, 1821 : Chemise.
Il y avoit 2 limaces, 3 blards et 6 loubions.
Vidocq, 1837 : s. f. — Chemise.
Clémens, 1840 / M.D., 1844 / un détenu, 1846 : Chemise.
Delvau, 1864 : Membre viril — qui n’est pas viril ; par exemple, celui des vieillards, qui ne sait plus relever fièrement la tête au premier appel d’une femme, et aspire honteusement a la tombe, comme le nez du père Aubry.
Bien qu’en toi sa limace ait été dégorgée,
Pour toi je bande encore…
(Louis Protat)
Delvau, 1866 : s. f. Chemise, — dans l’argot des voleurs et des vendeurs du Temple.
Delvau, 1866 : s. f. Fille à soldats, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Prostituée du dernier ordre.
Merlin, 1888 : Chemise, — de l’argot parisien.
La Rue, 1894 : Basse prostituée. Chemise.
Virmaître, 1894 : Chemise (Argot du peuple).
Virmaître, 1894 : V. Rôdeuse.
Rossignol, 1901 / Hayard, 1907 : Chemise.
France, 1907 : Chemise ; du vieil argot lime.
Alle avait eun’ robe d’reps noir,
L’matin ça y servait d’peignoir,
La nuit ça y servait d’limace.
(Aristide Bruant)
Par les accrocs de la limace
Qui se donne un air de drapeau,
Le soleil leur chauffe la peau ;Leurs godillots font la grimace.
Il fait bon dehors pour les gueux
Qui battent le pavé des rues,
Sans bidoches et sans morues
À foutre sous leurs doigts rugueux.
Les feuilles servent de limace
Aux va-nu-pieds, aux trottins ;
Est-ce pour vivre de crottins
Que depuis si longtemps on masse ?
(Ed. Bourgeois)
France, 1907 : Fille à soldats. Les Anglais disent haquenée de caserne.