Chat, chatte
(Delvau, 1864) : Nom que les femmes donnent à la divine cicatrice qu’elles ont au bas du ventre, — à cause de son épaisse fourrure, et aussi parfois à cause des griffes avec les quelles elle déchire la pine des honnêtes gens qui s’y frottent.
Elle aime tous les rats
Et voudrait, la Lesbienne,
Qu’à sa langue de chienne
Elles livrent leurs chats.
Joachim Duflot.
Chatte
(Delvau, 1867) : s. f. Autrefois écu de six livres, aujourd’hui pièce de cinq francs, — dans l’argot des filles.
(Fustier, 1889) : Pédéraste. Argot des voleurs. Terme injurieux que s’adressent les enfants des rues.
(Virmaître, 1894) : Homme aimé des pédérastes pour ses manières câlines. La femme aussi est chatte si elle est câline à ses heures, à d’autres elle sait griffer (Argot du peuple). N.
(Rossignol, 1901) : Lop ou lob, gueuse, coquine, tante, fiote, copaille, tapette. Singulier masculin qui se fait mettre au féminin.
Chattement
(Delvau, 1867) : adv. Doucement, calmement. L’expression est de Balzac.
Petite chatte
(Delvau, 1867) : s. f. Drôlesse qui joue avec le cœur des hommes comme une véritable chatte avec une véritable souris, — dans l’argot de M. Henri de Kock, romancier, élève et successeur de son père.
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