Larchey, 1865 : Art, école Romantique. — Les longs cheveux y étaient de mode.
Il peuplait mon salon de jeunes célébrités de l’école chevelue.
(L. Reybaud)
L’art chevelu a fait une révolution pour abolir les tirades de l’art bien peigné.
Chevelu (art, école)
Larchey, 1865 : Art, école Romantique. — Les longs cheveux y étaient de mode.
Il peuplait mon salon de jeunes célébrités de l’école chevelue.
(L. Reybaud)
L’art chevelu a fait une révolution pour abolir les tirades de l’art bien peigné.
Couillonnade
France, 1907 : Acte ou propos ridicule, sottise. Dire ou faire des couillonnades. On écrivait autrefois coyonade.
En moine de Cîtaux arrive,
Va descendre chez un baigneur,
Se met au lit, fait le malade,
Et mande le premier docteur,
Qui vint débiter par cœur
En latin mainte coyonade…
(Grécourt)
Le cardinal rendit au Tasse le manuscrit de la Jérusalem délivrée, en lui disant que ses tirades étaient des couillonnades.
Déblayer
d’Hautel, 1808 : Pour sortir d’embarras, se débarrasser de quelqu’un ou de quelque chose qui importunent ; mettre en ordre des affaires embrouillées.
Quand je serai déblayé ; quand mes affaires seront déblayées, etc.
Ce verbe ne se dit au propre qu’en parlant des terres et des matériaux que l’on ôte d’un endroit où ils embarrassent : hors de là il est de mauvais style, et ne peut figurer dans la bonne conversation.
France, 1907 : « Argot théâtral. Réciter avec volubilité le commencement d’une tirade pour arriver aux passages saillants que l’on débite avec plus de lenteur, en les soulignant plus particulièrement, de façon à provoquer les applaudissements à ce qu’en appelle les bons endroits. »
(Gustave Fustier)
Se dit aussi pour raccourcir, écourter un rôle.
Flanchet
d’Hautel, 1808 : Dérivé de flanc, côté.
Il est sur le flanchet. Se dit d’un homme dangereusement blessé.
On dit aussi en terme de boucherie, un morceau de flanchet, pour un morceau pris sur le côté.
Delvau, 1866 : s. m. Part, lot, — dans l’argot des voleurs.
Rigaud, 1881 : Part, participation, — dans le jargon des voleurs.
La Rue, 1894 : Part dans une affaire.
Virmaître, 1894 : Part de vol. Lot qui échoit à un brocanteur. Morceau de viande qui forme la pointe dans l’intérieur du bœuf (Divers Argots).
France, 1907 : Lot, sort, part de vol.
Tout passe dans la tigne
Et, quoiqu’on en jaspine,
C’est un foutu flanchet
Douz’ longes de tirade
Pour un moment d’attrait.
(Vidocq)
Plançonner
Delvau, 1866 : v. a. Bredouiller, — dans l’argot des coulisses, où l’on a conservé le souvenir du brave Plançon, acteur de la Gaîté.
Rigaud, 1881 : Bredouiller. Dérivé de Plançon, mauvais acteur de la Gaîté qui bredouillait à la fin et souvent au commencement de chaque tirade. (Argot des coulisses).
Poseur, poseuse
Rigaud, 1881 : Homme, femme, qui affecte des allures ou un langage étudié. — Celui, celle qui cherche à produire de l’effet au moyen d’une attitude étudiée. Au théâtre, le poseur fait des effets de torse ; il projette sa poitrine sur le devant d’une loge, lorgne avec affectation ; au bal, il s’accoude sur le marbre de la cheminée ; au Bois de Boulogne, il fait piaffer sa monture devant les équipages de luxe ; dans la conversation, il récite avec emphase une tirade politique lue, le matin, dans un journal, ou il traite une question d’art étudiée, la veille, dans un livre. — La poseuse fait des effets de toilette.
Réplique
Delvau, 1866 : s. f. Les derniers mots d’une tirade, d’un couplet quelconque, — dans l’argot des coulisses. Envoyer la réplique. Prononcer ces derniers mots de façon à appeler l’attention de l’acteur qui doit reprendre le dialogue.
Tirade
La Rue, 1894 : Travaux forcés.
Tirades
France, 1907 : Fers de forçat, de l’espagnol tiradera, corde, courroie.
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