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Baude

anon., 1827 : Vér.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Maladie de Vénus.

Bras-de-Fer, 1829 : Vér…

Vidocq, 1837 : s. m. — Mal vénérien.

(Le Jargon, ou Langage de l’Argot moderne)

Halbert, 1849 : Mal vénérien.

Larchey, 1865 : Vérole (Vidocq). — Du vieux mot baut joyeux. V. Lacombe Du Cange. — La baude serait donc la joyeuse, ou plutôt le mal de la joie.

Delvau, 1866 : s. f. Mal de Naples, — dans l’argot des voleurs parisiens.

Rigaud, 1881 : Maladie vénérienne. Ce qui reste de la fréquentation des ribaudes.

La Rue, 1894 : Syphilis.

France, 1907 : Mal vénérien, la syphilis ; du vieux mot baude, débauché.

Galanterie

Delvau, 1864 : Maladie vénérienne.

Sur la fin de la quatrième année, je m’aperçus que la supérieure m’avait communiqué ce qu’on appelle une galanterie.

(Du Laurens)

Je suis un malheureux qui ne mérite pas
De posséder si tôt de si charmants appas.
Je suis dans un état…
— Achevez, Je vous prie :
Auriez-vous attrapé quelque galanterie ?

(Legrand)

Delvau, 1866 : s. f. Le mal de Naples, — depuis si longtemps acclimaté à Paris.

Gros lot

Delvau, 1866 : s. m. Mal de Naples.

La Rue, 1894 / France, 1907 : Syphilis.

Mal de Naples

France, 1907 : Nom donné autrefois à la syphilis. On disait aussi mal italien, mal de Sicile.

Ce fléau d’Amérique, les Français l’ont d’abord appelé le mal italien : après l’entrevue de François Ier et de Henri VIII au camp du Drap d’or, les Anglais en firent le mal français. On ferait bien de l’appeler le mal philosophique, car il compte parmi ses victimes Pierre le Grand, Christian VII, Frédéric II, Joseph II, Léopold II, Louis XV, le duc d’Orleans-Égalité, le prince de Lamballe, le maréchal de Saxe, le duc d’Aiguillon, de Brienne, Amelot, le marquis d’Argens, le comte de Tilly, Mirabeau, soi-disant l’ami des hommes, Gentil-Bernard, La Harpe, Linguet et surtout Chamfort, qui en offrit le plus beau cas.

(Louis Nicolardot, Les Cours et les salons au dix-huitième siècle)

Mal de Sicile

France, 1907 : Syphilis. Voir Mal de Naples.

— Arrière, pendarde ! Tu n’auras ni les sous d’or, ni la montre de ma grand’tante. D’autant plus que je crois reconnaître en toi, sous ton habit d’Égyptienne, une de la rue Glatigny, qui mit en fort mauvais point, l’autre semaine, un cocquebin, mon courtaud de boutique, lequel avait voulu apprendre, la veille de ses noces, son office de mari : et non seulement la mariée en eut le mal de Sicile, mais les sept ou huit cousins, et autres gens, à qui elle avait promis la desserte du repas nuptial. C’est une famille qui a vraiment lieu de se plaindre.

(Catulle Mendès)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique