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Cendrier

France, 1907 : Grosse toile sur laquelle on place des cendres pour faire la lessive.

Chic

Larchey, 1865 : Élégance.

Vous serez ficelé dans le chic.

(Montépin)

L’officier qui a du chic est celui qui serre son ceinturon de manière à ressembler à une gourde.

(Noriac)

À l’École de Saint-Cyr, sous le premier Empire, chic était déjà synonyme d’Élégance militaire. Une esquisse qui a du chic a un bon cachet artistique.

Il lui révéla le sens intime de l’argot en usage cette semaine-là, il lui dit ce que c’était que chic, galbe.

(Th. Gautier, 1838)

Une tête faite de chic, tout au contraire, n’a rien de sérieusement étudié. ici, chic est à l’art ce que ponsif est à la littérature.

C’étaient là de fameux peintres. comme ils soignaient la ligne et les contours ! comme ils calculaient les proportions ! ils ne faisaient rien de chic ou d’après le mannequin.

(La Bédollière)

Chic, quelquefois, veut dire mauvais genre, genre trop accusé.

C’était ce chic que le tripol colle à l’épiderme des gens et qui résiste à toute lessive comme le masque des ramoneurs.

(P. Féval)

Chic est, on le voit, un mot d’acceptions fort diverses et fort répandues dans toutes les classes. — Vient du vieux mot Chic : finesse, subtilité. V. Roquefort. — C’est donc, mot à mot, le fin du fin en tout genre, et les exemples les plus anciens confirment cette étymologie, car ils prennent tous chic en ce sens.

Delvau, 1866 : s. m. Goût, façon pittoresque de s’habiller ou d’arranger les choses, — dans l’argot des petites dames et des gandins. Avoir du chic. Être arrangé avec une originalité de bon — ou de mauvais — goût. Avoir le chic. Posséder une habileté particulière pour faire une chose.

Delvau, 1866 : s. m. Habileté de main, ou plutôt de patte, — dans l’argot des artistes, qui ont emprunté ce mot au XVIIe siècle. Faire de chic. Dessiner ou peindre sans modèle, d’imagination, de souvenir.

La Rue, 1894 : Distinction, élégance, cachet. Facilité banale ou bon goût en art. Signifie aussi mauvais genre en art.

Virmaître, 1894 : Il a du chic, il est bien.
C’est une femme chic, un beau porte-manteau, sa toilette est bien accrochée. L’origine de cette expression n’est pas éloignée. Un ministre de l’Empire, habitué des coulisses de l’Opéra, envoya deux danseuses du corps de ballet souper à ses frais chez le restaurateur Maire. Très modestes, elles ne dépensèrent à elles deux que quinze francs. Quand le ministre demanda la note, il lit la moue. Le soir même il leur en lit le reproche et leur dit : Vous manquez de chic, pas de chic. Quelques jours plus tard il renvoya deux autres danseuses souper au même restaurant. Elles dépensèrent cinq cents francs. Quand il paya il lit une grimace sérieuse : Trop de chic, trop de chic, fit-il. Le mot fit fortune dans les coulisses et est resté (Argot des filles).

Crâne

d’Hautel, 1808 : Tapageur, mauvaise tête, vaurien, qui ne cherche que dispute et querelle.
Mettre son chapeau en crâne. C’est-à-dire, sens-devant-derrière, à la façon des tapageurs et des mauvais sujets ; à la sacrée mon ame.

Larchey, 1865 : Beau.

C’est ça qui donne une crâne idée de l’homme !

(Gavarni)

Larchey, 1865 : Bon.

Quand j’étais sur la route de Valenciennes, c’est là que j’en avais du crâne du tabac !

(H. Monnier)

Vient de l’ancien terme : mettre son chapeau en crâne. C’était le mettre sens devant derrière, à la façon des tapageurs qui prétendaient faire partout la loi sous le premier Empire. V. d’Hautel.

Larchey, 1865 : Hardi.

Est-il crâne cet enragé-là !

(P. Lacroix, 1832)

Delvau, 1866 : adj. Superlatif de Beau, de Fort, d’Éminent, de Bon. Avoir un crâne talent. Avoir beaucoup de talent.

Delvau, 1866 : s. m. Homme audacieux, — dans l’argot du peuple. Faire son crâne. Faire le fanfaron.

France, 1907 : Beau, hardi, fort. Homme crâne, homme audacieux. Un crâne talent, un grand talent. Faire son crâne, faire le fanfaron.

Et le capitaine Marius Courtebaisse ne s’en portait pas plus mal, avait l’air crâne et heureux, se livrait à son innocente manie avec le calme d’un philosophe qui a beaucoup vu, beaucoup retenu, et trouve qu’après tout rien ne vaut de belles lèvres rouges et charnues et une croupe de femme éblouissante, rose et blanche aux fraicheurs de marbre, et une petite vigne où, à pointe d’aube, l’on ramasse des escargots, l’on cueille des grappes tout humides de rosée et une maison où nul importun ne vous gêne, où l’on mange sur du linge qui fleure la bonne lessive, ou l’on dort dans de beaux draps, souvent avec, à côté de soi, une passagère maîtresse qu’on ne reverra plus le lendemain…
N’est-ce pas là le bonheur — le vrai bonheur qui ne laisse pas de désillusions et de nostalgiques regrets ?

(Mora, Gil Blas)

Défourailler

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Tomber.

Vidocq, 1837 : v. a. — S’enfuir, s’évader.

Halbert, 1849 : Courir.

Larchey, 1865 : Sortir de prison. — Du vieux mot defors : dehors. V. Babillard.

Delvau, 1866 : v. n. Courir, — dans l’argot des voyous.

Rigaud, 1881 : Courir. — Tomber. — Sortir de prison.

La Rue, 1894 : Courir. Sortir de prison. Tomber.

France, 1907 : Courir. Sortir de prison ; du vieux mot defors, dehors.

Ah ! si j’en défouraille,
Ma largue j’entiferai ;
J’li f’rai porter fontange
Et souliers galuchés.

(Chanson de l’argot)

Du croquant fais une lessive,
Choppe-lui cornauts, douille et sive ;
Mais si tu rebouissais l’arnac,
Défouraille, t’irais dans l’lac !

(Hogier-Grison)

Douille

un détenu, 1846 : Cheveux.

Larchey, 1865 : Argent.

Il y a de la douille à grinchir.

(Paillet)

Du vieux mot double : monnaie. V. Roquefort. — Douiller : Donner de l’argent. — Douillard : Homme qui a de la douille.

Oh ! oh ! fit-il, un public ficelé ! rien que des hommes et des douillards.

(De Pène)

Larchey, 1865 : Cheveux. — Du vieux mot doille : mou, délicat. V. Roquefort. — Douilles savonnés : Cheveux blancs. — Douillure : Chevelure. — Douillette : Crin (Vidocq).

Delvau, 1866 : s. f. Argent, monnaie, — dans l’argot des voleurs et des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Argent. — Douille fraîche, argent qu’on vient de recevoir.

Merlin, 1888 : (Voyez Galette).

La Rue, 1894 : Argent. Cheveux. Douiller du carme, payer. Douilles savonnées, cheveux blancs.

France, 1907 : Argent.

Du croquant fais une lessive,
Chope-lui cornant, douille et sive ;
Puis, si tu rebouinais l’arnac,
Défouraille, t’irais dans l’sac…

(Hogier-Grison)

En deux temps

Larchey, 1865 : En un instant. — Terme d’escrime.

En deux temps, j’remouque et j’débride.

(Bailly)

En deux temps sa lessive est faite.

(Le Casse-Gueule, ch., 1841)

Gascon

d’Hautel, 1808 : Faire la lessive du gascon. Retourner sa chemise ou sa cravate, quand elle est sale d’un côté.
C’est un gascon. Pour, c’est un menteur, c’est un homme qui ne tient aucune de ses promesses.

Graillonneuse

Delvau, 1866 : s. f. Femme qui vient laver son linge au bateau sans être du métier, — dans l’argot des blanchisseuses.

Rigaud, 1881 : Blanchisseuse par occasion. C’est le nom que donnent les blanchisseuses de profession aux ménagères qui vont au lavoir laver le linge de leur famille, parce que, ne possédant pas très bien le maniement du battoir, elles éclaboussent tout le monde autour d’elles.

Virmaître, 1894 : Ménagère qui va laver accidentellement son linge au lavoir (Argot des blanchisseuses). V. Baquet.

France, 1907 : Ménagère qui va par économie, faire la lessive au lavoir public ; argot des blanchisseuses qui disent aussi noyeuse d’étrons.

Lavage, lessive

Larchey, 1865 : Vente, à gros rabais, d’objets ayant déjà eu un premier propriétaire.

Les quatre volumes in-12 étaient donnés pour cinquante sous… Barbet n’avait pas prévu ce lavage.

(Balzac)

À la Bourse, une Lessive est une opération désastreuse, qui vous nettoie. V. Nettoyer.

Laver, lessiver

Larchey, 1865 : Vendre, ironiquement envoyer ses effets mobiliers à une lessive dont ils ne reviennent pas. Même allusion dans Passer au bleu et Nettoyer.

Comme ce n’était pas la première fois que j’avais lavé mes effets sans savon.

(Vidal, 1833)

Il a lavé sa montre, ses bijoux, pour dire qu’il les a vendus.

(1808, d’Hautel)

Lavoir

Delvau, 1866 : s. m. Le confessionnal, — dans l’argot des voyous, qui ne vont pas souvent y dessouiller leur conscience, même lorsqu’elle est le plus chargée d’impuretés.

Rigaud, 1881 : Confessionnal. On y fait la lessive de la conscience, plus noire, souvent, que le linge le plus sale. Lavoir public. Journal, — dans le jargon des filles.

Nous ne sommes pas venues ici pour nous engueuler à propos de ces lavoirs publics.

(H. de Lynol, Encore une industrie inconnue, 1860)

La Rue, 1894 : Confessionnal.

Virmaître, 1894 : Confessionnal. Mot à mot, on y lave sa conscience (Argot des voleurs). V. Planche à lavement.

Hayard, 1907 / France, 1907 : Confessionnal.

Lègre

Vidocq, 1837 : s. f. — Foire.

Larchey, 1865 : Foire (Vidocq). V. Servir.

Delvau, 1866 : s. f. Foire, marché, — dans l’argot des voleurs.

La Rue, 1894 : Foire. Marché.

Virmaître, 1894 : Foire, marché (Argot des voleurs). V. Légreur.

Hayard, 1907 : Foire, marché.

France, 1907 : Foire, marché ; argot des voleurs.

Camaro de la petit’ pègre,
Tiens les bons trucs sur la lègre…
Du croquant fais une lessive,
Chope-lui cornant, douille et sive.

(Hogier-Grison)

Lessivant

Delvau, 1866 : s. m. Avocat d’office, — dans l’argot des voleurs, qui ont grand besoin d’être blanchis. Les Gilles Ménage de Poissy et de Sainte-Pélagie prétendent qu’il faut dire Lessiveur.

Virmaître, 1894 : Avocat d’office (Argot des voleurs).

Lessivant, lessiveur

France, 1907 : Avocat. S’il a du talent, il blanchit le plus crapuleux coquin ; il le lessive.

Lessive

d’Hautel, 1808 : Faire la lessive du gascon. Voyez Gascon.

Delvau, 1866 : s. f. Perte, — dans l’argot des joueurs.

Delvau, 1866 : s. f. Plaidoirie, — tout avocat ayant pour mission de blanchir ses clients, fussent-ils nègres comme Lacenaire, ce Toussaint-Louverture de la Cour d’assises.

Delvau, 1866 : s. f. Vente à perte, de meubles, de vêtements ou de livres, — dans l’argot des bohèmes et des lorettes. Faire sa lessive. Se débarrasser au profit des bouquinistes, des livres envoyés par les éditeurs ou par les auteurs, — dans l’argot des bibliopoles, qui n’en enlèvent pas assez souvent les ex-dono.

France, 1907 : Café faible comme le font certaines bourgeoises économes. On l’appelle aussi roupie de singe ou jus de chapeau.
Coulez-vous la lessive ?
Payez-vous le café ?

France, 1907 : Plaidoirie.

France, 1907 : Renvoi d’un certain nombre d’employés, épuration d’un personnel.

On a fait beaucoup de tapage à l’occasion de certaines irrégularités qui ont motivé une lessive à la Préfecture, lessive qui a porté surtout sur le service de la Sûreté.
On eût peut-être au plus sagement en faisant, comme on dit, cette lessive « en famille ». Et puis, le tapage qu’on y a fait servira-t-il à quelque chose ? J’ai bien peur que non.

(Mémoires d’un Inspecteur de la Sûreté)

France, 1907 : Vente au rabais de ses effets. Faire sa lessive, vendre les livres envoyés par les auteurs.

Catulle Mendès fait de temps à autre la lessive de sa bibliothèque.

Lessive de Gascon

Delvau, 1866 : s. f. Propreté douteuse qui ne résiste pas à l’examen, — dans l’argot des bourgeois, heureux d’avoir du linge. Faire la lessive du Gascon. Retourner sa chemise quand elle est sale d’un côté, — ce que font beaucoup de bohèmes. On connaît ce mot d’un vaudevilliste propret à propos d’un autre vaudevilliste goret : « Faut-il que cet homme ait du linge sale, pour pouvoir en mettre ainsi tous les jours ! »

France, 1907 : Malpropreté. Faire la lessive de Gascon, retourner sa chemise ou ses chaussettes et s’imaginer qu’elles sont lavées. La malpropreté des gens du Midi est proverbiale ; elle n’est pas plus la spécialité des Gascons que des Languedociens, des Béarnais, des Basques et des Provençaux. C’est précisément dans les pays où l’on devrait prendre le plus de bains qu’on en prend le moins.

Lessive du Gascon

Rigaud, 1881 : Propreté très superficielle. Un faux-col retourné, pas de chemise, et les mains à peine lavées, voilà la lessive du Gascon.

Lessive, lessivage

Rigaud, 1881 : Vente pour cause de nécessité première, vente quand même. — Grosse perte d’argent. — Mauvaise opération financière. — Plaidoyer, — dans le jargon des voleurs.

Lessiver

Delvau, 1866 : Défendre un prévenu en police correctionnelle, un accusé en Cour d’assises.

Rossignol, 1901 : Vendre. Celui qui vend ce qui lui appartient lessive.

France, 1907 : Défendre un prévenu.

Lessiver (se faire)

Delvau, 1866 : Perdre au jeu.

France, 1907 : Perdre son argent au jeu.

Lessiveur

Rigaud, 1881 : Avocat. C’est lui qui est chargé de laver le linge sale de l’accusé.

La Rue, 1894 : Avocat.

Virmaître, 1894 : Avocat. Il y a souvent des clients qui en ont besoin d’une rude de lessive pour blanchir leur conscience. V. Blanchisseur.

Rossignol, 1901 : Avocat (parce qu’il blanchit son client).

Hayard, 1907 : Avocat.

France, 1907 : Avocat. Il blanchit parfois les plus malpropres.

Lessiveur de pétrousquin

Virmaître, 1894 : Voleur qui dévalise les paysans. Mot à mot : il les lessive (Argot des voleurs).

France, 1907 : Dévaliseur de campagnards.

Mal au ventre

France, 1907 : Loterie des baraques foraines, dans l’argot des forains.

— Tu ne t’aperçois donc pas, répondit l’Avocat, que si Panpan ne touche pas à la table, il s’y appuie ? Avec sa hanche, il pousse une tringle glissée dans l’épaisseur du bois ; il pèse sur le pivot, l’arrête à volonté.
— C’est même pour cela, conclut Panpan, que la loterie s’appelle, entre nous, le mal au ventre.

(Hugues Le Roux, Les Larrons)

Camaro de la petit’ pègre,
Tiens les bons trucs sur la lègre :
La Parfaite et le quarante-huit,
Le Mal au ventre et le Biscuit.
Du croquant fais une lessive,
Chope-lui cornant, douille et sive ;
Puis, si tu rebouinais l’arnac,
Défouraille, t’irais dans l’lac.

(Hogier-Grison)

Marie-salope

Delvau, 1866 : s. f. Bateau dragueur, — dans l’argot des mariniers de la Seine.

Delvau, 1866 : s. f. Femme de mauvaise vie.

France, 1907 : Bateau dragueur. Se dit aussi pour fille ou femme de mauvaise vie.

La Seine fait vivre bien d’autres gens encore que les marins d’eau douce. Ce sont les lessiveuses qui battent à coups redoublés le linge, que l’eau gonfle. Ce sont les ravageurs de la Seine, ces chiffonniers du fleuve, qui butinent sur les débris tirés de la vase. Ce sont les dragueurs et leurs bruyantes machines qui nettoient le fond, ramassent la boue, et que le peuple surnomme des Marie-salope.

(Paul Alexis)

Mortier

France, 1907 : Cuvier à faire la lessive.

Noyeuse d’étrons

Virmaître, 1894 : Mère de famille qui va au lavoir public laver le linge de ses enfants. Allusion aux déjections des bébés qui souillent les couches (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Laveuse de linge.

France, 1907 : Sobriquet que les blanchisseuses de profession donnent aux ménagères qui, par économie, vont faire la lessive au lavoir public. On dit aussi graillonneuse.

On perd son temps et sa lessive à laver la tête d’un âne

France, 1907 : C’est peine perdue que d’instruire un sot et d’endoctriner un rustique.

Passer au bleu

Larchey, 1865 : Disparaître.

Plus d’un jaunet passe au bleu.

(Jouvet, Chansons)

Équivoque basée sur un procédé de blanchissage. V. Laver, Nettoyer, Lessiver. — La passer douce : vivre à l’aise. — On sous-entend vie. — Se passer de belle : Ne pas recevoir sa part de vol (Vidocq).

Delvau, 1866 : v. a. Supprimer, vendre, effacer ; manger son bien. Argot des faubouriens. On disait, il y a cinquante ans : Passer ou Aller au safran. Nous changeons de couleurs, mais nous ne changeons pas de mœurs.

France, 1907 : Se dit d’une chose perdue, vendue, supprimée. « — Où est ta montre ? — Passée au bleu. » On disait autrefois passé au safran.

Perdre son temps et sa lessive (à dégraisser un vilain c’est)

France, 1907 : On a tort de se donner du mal pour essayer d’éduquer un sot ou un rustre ; non seulement on sème sur le sable, mais on ne récolte que désagréments.

Mais ma candeur est excessive ;
Je perds mon temps et ma lessive
Avec toi, Rommel. Dors en paix.
Je perds également des rimes
Excellentes, et pour des frimes :
Chante à l’âne, il te fait des pets.

(Raoul Ponchon)

Planche à lavement

Virmaître, 1894 : Le confessionnal. On y lave sa conscience ; pour certains, il faudrait une rude lessive (Argot des voleurs).

France, 1907 : Le confessionnal ; argot des faubouriens. S’est appelé ainsi soit parce qu’on s’y lave de ses péchés, soit parce que les questions du confesseur et les réponses qu’on doit lui faire vous fassent l’effet d’un lavement.

Radicaille, radicanaille, radigaleux

France, 1907 : Le parti radical.

Le cheval noir de Boulanger caracola à la revue de 14 juillet, Paulus débita quelques couplets sur « le brav’ général » et le bon populo — toujours gobeur — se laissa empaumer à nouveau.
Et toute la griserie des premiers quatorze juillet lui troubla la caboche encore un coup : « Ce que les politiciens, opportunards et radigaleux n’avaient pas fait — n’avaient même pas essayé — Boulanger le mènerait à bonne fin ! C’est lui qui ferait la grande lessive… »

(Le Père Peinard)

Sale

d’Hautel, 1808 : Sale comme un peigne. Se dit d’une personne malpropre ; qui a une mauvaise tenue ; qui n’a aucun soin de sa personne.
Son cas est sale. Se dit de quelqu’un qui s’est attiré de méchantes affaires ; qui a pris part à une mauvaise action, et se trouve dans l’embarras.
Il est curieux de linge sale. Se dit par ironie d’un homme malpropre, et qui ne change pas souvent de linge.

Halbert, 1849 : Gris.

Delvau, 1866 : adj. Laid, mauvais, malhonnête. Argot du peuple. Sale intérêt. Intérêt sordide. Sale monsieur. Individu d’une moralité équivoque ou d’un caractère insociable. Sale pâtissier. Homme qui n’est ni sale ni pâtissier, mais dont, en revanche, la réputation aurait grand besoin d’une lessive. On dit aussi Sale bête.

Taulot

France, 1907 : Planche sur laquelle la lessiveuse bat le linge.

Vierge fait la lessive (la)

France, 1907 : Dicton angevin employé quand il pleut et qu’en même temps le soleil brille ; il répond à celui-ci : Le diable bat sa femme. Dans le Nord on dit : Kermesse en enfer.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique