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Boulotte

Fustier, 1889 : Grosse petite femme, bien en chair.

C’est eun’boulotte, une chic artisse
Qui vous a d’la réponse, mon vieux !

(L’entr’acte à Montparnasse)

Virmaître, 1894 : Femme rondelette, grassouillette, bien en chair, ayant du monde devant et derrière (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Petite femme grasse et dodue.

L’une de ces enfants racontait que son frère avait un appartement en ville, qu’il entretenait une « grue » des Nouveautés, Antonia, vous savez bien ? Une rousse, boulotte. Il en fait une vie ! Ah ! mes petites chattes, quelle noce ! C’est papa qui n’est pas content.

(Albert Cim, Institution de Demoiselles)

Chocnoso, sof, sophie, sogue, koxnoff

Larchey, 1865 : Brillant. — On ne paraît pas bien fixé sur l’orthographe de ce mot.

Dans cette situation, comment dire ?… — Chocnoso…

(Balzac)

Dans Pierre Grassou, le même auteur écrit Chocnosoff.

Je m’en vais chez le restaurateur commander un dîner kox-noff.

(Champfleury)

C’est koksnoff, chocnosogue, chicardo, snoboye.

(Bourget, Chansons)

Sa plume était chocnosophe, et ses goûts ceux d’un pacha.

(Commerson)

In naturalibus

Delvau, 1866 : En chemise, ou nu.

France, 1907 : Nu, dans le simple vêtement que nous a donné la nature. Latinisme.

Nous étions deux à l’entresol
Du populaire véhicule,
Et tous deux — hasard ridicule ! —
Sans parapluie ou parasol.
Ma Compagne que je devine
Charmante in naturalibus
Me fait bientôt trouver divine
Cette averse sur l’omnibus.

(Jean Goudezki)

Il n’y avait pas à s’y tromper : c’était l’écriture de Gaston, jeune gommeux du plus riche avenir, à qui la grassouillette Olympe Latuvu daignait se montrer par les fortes chaleurs in naturalibus.

(Jean Deslilas, Fin de Siècle)

Pacant

d’Hautel, 1808 : Un pacant, un lourdaud, homme sans intelligence, sans pénétration, d’un sens et d’un esprit très-bornés.

anon., 1827 : Un passant.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Passant.

Bras-de-Fer, 1829 : Un passant.

Delvau, 1866 : s. m. Paysan, — dans l’argot des voleurs. On dit aussi Palot.

Rigaud, 1881 : Paysan, — dans le jargon des voleurs. — Intrus, maladroit, lourdaud.

Mais ce pacant-là va tout gâter.

(Balzac, Pierre Grassou)

France, 1907 : Paysan, individu grossier, lourd, butor, et, par extension, un intrus ; argot des voleurs ; vieux français, du latin paganus.

— Ce pacant-là va tout gâter.

(Balzac)

Se dit aussi pour passant.

Pucelette

France, 1907 : Petite fille : diminutif de pucelle.

Tournant la tête, je l’aperçus marchant rapidement, un seau taillé dans le ventre d’une antilope, à la main. J’eus le temps de l’examiner ; petite, grassouillette, treize ans, les traits fins et mignons, en un mot, la plus jolie pucelette du camp.

(Hector France, Chez les Indiens)

Même il fut orateur d’une Loge Écossaise
Toutefois — car sa légitime croit en Dieu —
La petite Benoist, voiles blancs, ruban bleu,
Communia. Ça fait qu’on boit maint litre à seize.
Chez le bistro, parmi les bancs empouacrés,
Le billard somnolent et les garçons vautrés,
Trône la pucelette aux gants de filoselle.
Or Benoist, qui s’émèche et tourne au calotin,
Montre quelque plaisir d’avoir vu, ce matin,
L’hymen du Fils Unique et de sa « demoiselle ».

(Laurent Tailhade)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique