d’Hautel, 1808 : S’échapper, se glisser, s’esquiver.
Ce verbe, fort usité parmi le peuple, doit sans doute son origine à la fouine, espèce de grosse belette. Il exprime, comme on voit, l’action d’une personne qui se retire à dessein, qui s’esquive à bas bruit d’un lieu où elle étoit retenue ; ainsi que le pratique la fouine pour surprendre les oiseaux dans la chasse qu’elle leur fait.
Larchey, 1865 : S’échapper. — Mot de la langue romane. V. Roquefort.
S’il est pressé, qué qui l’empêche de fouiner ?
(Vadé, 1755)
Allons, il faut fouiner, la queue entre les jambes.
(P. Lacroix, 1832)
Delvau, 1866 : v. n. S’occuper de ce qui ne vous regarde pas, — dans l’argot du peuple. Signifie aussi S’enfuir.
Rigaud, 1881 : Avoir peur ; décamper. — Espionner.
France, 1907 : S’esquiver, s’en aller, fuir, se dérober comme la fouine.
— Dépêche-toi, — Que je me dépêche !
S’il est si pressé, qu’est-ce qui l’empêche
De fouiner ?…
(Vadé)
France, 1907 : S’occuper de ce qui ne vous regarde pas ; fourrer son nez où l’on n’a que faire.
À force de fouiner, il apprit que je me permettais de recevoir des journaux et en déduisit que ce ne pouvait être que moi l’auteur de tout ce pétard.
(La Sociale)
