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Blanquette

Ansiaume, 1821 : Argenterie.

Il a au moins 30 plombes de blanquette dans une marmotte.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 / Bras-de-Fer, 1829 : Argenterie.

Vidocq, 1837 : s. f. — Argenterie.

Larchey, 1865 : Argenterie (Vidocq). — Allusion à la blancheur de son éclat.

Delvau, 1866 : s. f. Argenterie, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Argenterie, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Argenterie.

Virmaître, 1894 : Argenterie (Argot des voleurs). N.

Rossignol, 1901 : Argent.

Hayard, 1907 : Argenterie.

France, 1907 : Pièce d’argent, ou plat d’argent.

Elle ne fourgue que de la blanquette, des bogues et des broquilles. C’est dommage, car c’est une bonne bougresse.

(Vidocq)

Défourguer

France, 1907 : Racheter.

Fourgat, fourgate

France, 1907 : Recéleur, recéleuse ; de fourguer.

Chenatre fourgat litreras
Afin de solir sûrement.

(Vidocq, Commandements des voleurs)

— La fourgate est à deux pas. Sitôt servi, sitôt bloqui. Et je te garantis qu’il y a gras.
— Eh bien ! marchons.

(Marc Mario et Louis Launay)

Fourgat, fourgue

Rigaud, 1881 / La Rue, 1894 : Receleur.

Fourgat, fourgue, fourgasse

Larchey, 1865 : Recéleur, recéleuse.

Chenàtre fourgat litreras afin de solir surement.

(Vidocq)

Fourguer : Vendre à un recéleur. — Du vieux mot fourgager : placer dehors à moitié profit. V. Roquefort.

Fourgue

Clémens, 1840 / M.D., 1844 : Receleur.

un détenu, 1846 : Receleur d’objets volés.

Rossignol, 1901 / France, 1907 : Recéleur.

Fourgue, fourgat

Hayard, 1907 : Recéleur.

Fourguer

Ansiaume, 1821 : Acheter ces effets [volés].

Il a fait sa taupe à fourguer avec les pègres.

Vidocq, 1837 : v. a. — Vendre à un Fourgat des objets volés.

M.D., 1844 : Vendre des obj. vol.

un détenu, 1846 : Receler.

Delvau, 1866 : v. a. Vendre à un receleur des objets volés.

Rigaud, 1881 : Vendre à un recéleur.

Virmaître, 1894 : Vendre des objets volés (Argot des voleurs).

Hayard, 1907 : Vendre.

France, 1907 : Vendre à un recéleur ; du vieux mot fourgager, vendre à perte.

Elle ne fourgue que de la blanquette, des bogues et des broquilles.

(Mémoires de Vidocq)

Fourgueroles

France, 1907 : Objets ou marchandises volés.

— Contrebande ? Recel ? Où ça ? Dans mes marines ? J’octroie la permission de farfouiller la cambuse. Il y a belle lurette que la camelote est lavée. Celui qui trouvera des fourgueroles chez Tom Dick, je l’appellerai monsieur le malin.

(Hector France, La Taverne de l’Éventreur)

Rouscailler

anon., 1827 : Parler.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Parler argot.

Bras-de-Fer, 1829 : Parler.

Delvau, 1864 : Besogner du membre avec une femme qui en meurt d’envie.

Un pareil état m’excite et m’offense :
Descends de mon lit, ou bien rouscaillons !

Delvau, 1866 : v. a. Aimer, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Sacrifier sur l’autel de Vénus. — Parler. Rouscailler bigorne, parler argot.

La Rue, 1894 : Aimer. Parler. Rouscailler bigorne, parler argot.

Virmaître, 1894 : Voulait dire autrefois parler. Les voleurs en ont fait le synonyme d’aimer, mais pas dans le sens platonique (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Semer pour récolter. Tous les bipèdes et les quadrupèdes rouscaillent, à l’exception cependant du mulet.

France, 1907 : Coïter. Se faire rouscailler, se livrer à un homme.

Faute de grives, on prend des merles ; un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, et moineau en main est préférable à perdrix qui vole. C’est peut-être en raison de ces divers axiomes de la sagesse des nations qu’un beau matin la maman Étienne trouva l’oncle et la nièce en une conversation intime qui ne laissait aucun doute sur la nature de l’objet traité. Cette découverte fut suivie d’un tapage horrible et d’une affreuse batterie. Mélie, rouée de coups, fut réexpédiée par le train le plus proche avec l’autorisation verbale d’aller se faire… rouscailler ailleurs.

(Hector France, Sabre au fourreau)

France, 1907 : Parler. Rouscailler bigorne, parler argot.

France, 1907 : Prier : argot des voleurs.

— Ah ! le Havre garde mézière, je ne fus jamais ni fourgue ni doubleux.
— Ni mézière non plus, je rouscaille tous les luisans au grand hâvre de l’oraison.

(Dialogue de deux argotiers, XVIIe siècle)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique