M.D., 1844 : Jeu de hasard.
Halbert, 1849 : Jeu.
France, 1907 : Jeu. On y floue son partenaire.
Flouant
M.D., 1844 : Jeu de hasard.
Halbert, 1849 : Jeu.
France, 1907 : Jeu. On y floue son partenaire.
Flouer
Ansiaume, 1821 : Jouer.
À toute plombe du reluis tu le vois flouer.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Voler au jeu.
Vidocq, 1837 : v. a. — Filouter au jeu.
Clémens, 1840 / M.D., 1844 / Halbert, 1849 : Jouer.
Larchey, 1865 : Flouer n’est pas voler brutalement, c’est plutôt escroquer. On dit Flouer des actionnaires mais on ne dit jamais Flouer un couvert d’argent. — Flouerie : Escroquerie.
Tous les frères flouent plus ou moins leur sœur.
(Balzac)
Du vieux mot fluer (couler) pris dans le sens actif. V. Roquefort. — Flouer : Voler au jeu (Vidocq). — Flouerie : Escroquerie. — Floueur : Escroc.
Bien que notre époque ait donné naissance à une effrayante quantité de floueurs de toute espèce.
(A. Dubuisson)
Floueur : Grec (Vidocq).
Delvau, 1866 : v. a. et n. Jouer, — dans le même argot [des voleurs]. Flouer grand flouant. Jouer gros jeu, risquer sa liberté ou sa vie.
Delvau, 1866 : v. a. Tricher au jeu ; voler, — dans l’argot du peuple.
Rigaud, 1881 : Jouer, en terme de grecs. — Filouter au jeu.
La Rue, 1894 : Jouer. Voler au jeu ou autrement.
Rossignol, 1901 : Voler, tricher au jeu.
France, 1907 : Voler, tromper, ou simplement jouer.
C’est du commerce comme en ferait Robert Macaire, seulement on escamote un navire et sa cargaison, au lieu de travailler dans la société en commandite ; on floue un assureur au lieu de flouer un actionnaire.
(G. de La Landelie)
Il arrive au sommet de la perfection lorsqu’il a lieu de se persuader qu’il a été floué par des courtisanes, qu’il a fait une orgie satanique avec des viveurs, et qu’il pourrait avoir obtenu quelques bonnes fortunes dans la haute.
(Eugène de Valbezen, Le Rhétoricien)
Morgane
Vidocq, 1837 : s. m. — Sel.
Larchey, 1865 : Sel (Vidocq). — De morganer. V. Momir.
Delvau, 1866 : s. f. Sel, — dans le même argot. Flouant de la morgane. Escroquerie commise au moyen d’un paquet de sel et d’un mal de dents supposé.
La Rue, 1894 : Sel.
France, 1907 : Sel ; du vieux francs morganer, mordre.
Il revint avec deux livres de pommes de terre.
— Tiens, dit-il, en les déposant toutes fumantes sur la table, en voilà des goujons péchés à coups de pioche dans la plaine des Sablons, ils ne sont pas frits, ceux-la.
Il se fit apporter de la morgane, et bien qu’une heure auparavant Vidocq eût fait un excellent dîner chez Martin, il tomba sur les pommes de terre et les dévora comme s’il n’eût pas mangé de deux jours.
(Mémoires de Vidocq)
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