Ansiaume, 1821 : Enfant.
Elle est girofle comme si elle n’avoit point fait de mômes.
Delvau, 1866 : s. f. Jeune fille ; maîtresse, — dans l’argot des voleurs, pour qui elle ressemble plus à une enfant qu’à une femme. Ils disent aussi Mômeresse.
Delvau, 1866 : s. m. Petit garçon ; voyou ; apprenti, — dans l’argot des ouvriers. On pourrait croire cette expression moderne ; on se tromperait, car voici ce que je lis dans l’Olive, poème de Du Bellay adressé à Ronsard, à propos des envieux :
La Nature et les Dieux sont
Les architectes des homes
Ces deux (ô Ronsard) nous ont
Bâtis des mêmes atômes.
Or cessent donques les mômes
De mordre les écriz miens…
Rigaud, 1881 : Enfant. — Dans le patois poitevin on appelle un jeune homme, un jeune garçon un momon, un momeur.
Les chants finis, viennent les momons. Ce sont des garçons qui portent à la mariée un présent caché dans une corbeille.
(Ed. Ourliac, Le Paysan poitevin)
Les variantes sont, outre momard, momacque, momignard, mignard.
Ohé ! ohé ! les moutards, les moucherons, les momignards, qui est-ce qui s’ paye le Lazar ?
(A. Joly, Fouyou au Lazary, Chans.)
Môme d’altèque, jeune homme. — Môme, jeune fille, amante précoce, — dans le jargon des voleurs. — C’est ma môme, elle est ronflante ce soir. C’est ma maîtresse, elle a de l’argent ce soir.
Virmaître, 1894 : Petit. On appelle aussi une femme la môme. Il y en a de célèbres : la Môme-Fromage, la Môme-Goutte-de-Sperme, la Môme-Caca. On dit aussi momaque (Argot du peuple). N.
Hayard, 1907 : Petit, jeune, enfant.
France, 1907 : Fille, maîtresse de souteneur. « C’est ma môme, cette gironde, et ce qu’elle est bath au pieu ! »
— Pi-ouit !… Hop !… hop !… Barrez, les mômes, c’est la rousse : on va vous faire !
(A. Bruant, Les Bas-fonds de Paris)
France, 1907 : Petit garçon ou petite fille ; du vieux français momme, grimace, d’où momerie.
— Grenipille, la marmaille
Va venir manger tes seins,
Un tas de mômes malsains
Qui grouilleront dans la paille
Sur tes bras pour traversins,
Elle dit : Vaille que vaille !
Je nourrirai mes poussins
D’aumônes ou de larcins,
Je suis enfant de canaille,
J’eus des aïeux assassins.
Et vous, êtes-vous des saints ?
— Grenipille, la marmaille
Va venir manger les seins.
(Jean Richepin)
Elle à douze ans, la pauvre môme,
Elle vend des fleurs chaque soir ;
Elle est pâle comme un fantôme,
Ses grands yeux sont cerclés de noir.
(Paul Nagour)
anon., 1907 : Enfant.