Delvau, 1866 : v. a. La convoiter, la solliciter ardemment. Nos pères disaient : Coucher en joue un emploi.
France, 1907 : La solliciter, faire des intrigues pour l’obtenir, comme le font tous les budgétivores.
Chauffer une place
Delvau, 1866 : v. a. La convoiter, la solliciter ardemment. Nos pères disaient : Coucher en joue un emploi.
France, 1907 : La solliciter, faire des intrigues pour l’obtenir, comme le font tous les budgétivores.
Godiller
Vidocq, 1837 : v.a. — Se dit lorsqu’on éprouve un accès de priapisme.
un détenu, 1846 : Frétiller, être en joie, en plaisirs.
Larchey, 1865 : Arriver au paroxysme du désir. — Diminutif de gaudir : se réjouir. V. Roquefort. — Louis Festeau a chanté Monsieur Godillard.
Delvau, 1866 : v. n. Se réjouir, être content.
Rigaud, 1881 : Donner des preuves de virilité.
La Rue, 1894 : Se réjouir, s’amuser.
Virmaître, 1894 : Se réjouir, être content. A. D. Godiller veut dire convoiter une femme. Ce couplet de la célèbre chanson d’Alphonse du Gros Caillou me dispensera d’explication :
Pourtant, des fois, fallait être solide
Le 15 août, fête de l’empereur.
C’était chez nous tout rempli d’invalides,
De fantassins, de dragons, d’artilleurs,
Dame ! Ce jour-là, ce que le soldat godille !
Eh bien tout ça sortait content de chez nous.
Godille vient du mot ancien gaudille (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : (?)
France, 1907 : Être en disposition amoureuse, ce que nos pères appelaient entrer en appétit ou se préparer à faire fête à sa dame.
Pourtant, des fois, fallait être solide,
Le quinze août, fête de l’empereur,
C’était chez nous tout rempli d’invalides,
De fantassins, de dragons, d’artilleurs.
Dam’ ! ce jour-là, c’que le soldat godille !
Eh bien ! tout ça sortait content d’chez nous !
(L’Alphonse du Gros-Caillou)
France, 1907 : Se réjouir ; corruption du latin gaudere.
Guigner
Delvau, 1866 : v. a. Viser, convoiter, attendre, — dans l’argot du peuple.
Rossignol, 1901 : Regarder.
France, 1907 : Regarder, lorgner.
Et ce corps — qu’on croit précieux –
D’un déhanchement gracieux
Du col au figne,
On veut le rendre vicieux
En passant près des vieux messieurs,
Pour qu’on nous guigne.
(Blédort)
Renacler
d’Hautel, 1808 : Faire quelque chose en rechignant, avec humeur ; trouver des obstacles, des prétextes pour ne point faire ce que l’on vous ordonne.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Crier, se mettre en colère.
Halbert, 1849 : Crier après quelqu’un.
La Rue, 1894 : Hésiter, grogner, reculer, avoir peur. Convoiter. Crier après.
Renâcler
anon., 1827 / Bras-de-Fer, 1829 : Crier après quelqu’un.
Delvau, 1864 : Renoncer à une chose, manifester de la répugnance à la faire.
Delvau, 1866 : v. n. Bouder au travail ; ne pas se sentir en disposition de faire une chose. Argot des faubouriens. Signifie aussi : Crier après quelqu’un, gronder, murmurer.
Rigaud, 1881 : Reculer, avoir peur.
Quoi de plus propre en effet à faire renâcler les poivrots ?
(La petite Lune, 1879)
Renifler, respirer, aspirer avec convoitise, convoiter de très près. Encore un qui renâcle les pruneaux de l’épicemar.
France, 1907 : Puer.
France, 1907 : Reculer, hésiter.
— C’est-y loin où tu demeures ?
— À deux pas.
Deux pas ! ça en faisait dix mille. ça m’éloignait de mon chez moi… Je commençais de renâcler… Je lui dis :
— Pourquoi que tu vas pêcher si loin de chez toi ? Ça indispose…
Mais elle me répondit :
— Vois-tu, dans le jour je travaille… et je veux pas que, dans mon quartier on sache que je sors.
(Hugues Le Roux)
anon., 1907 : Résister.
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