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Boucardier ou boucarmier

France, 1907 : Dévaliseur de boutiques, à l’aide d’un petit garçon, dit pégriot, qui s’y cache et ouvre pendant la nuit.

— Ce sont les agents qui inventent les noms des nouveaux genres de vol ?
— Nullement. Les malfaiteurs s’en chargent. Quelques-uns utilisent les loisirs que leur fait la prison à cataloguer en argot les différentes dénominations de leurs exploits. Le nom est modelé sur le procédé employé pour son accomplissement. C’est ainsi qu’ils ont baptisé :
Cambrioleurs, les dévaliseurs de chambres (dérivé de cambriole, qui signifie chambre) ;
Carroubleurs, les voleurs à l’aide de fausses clés (carroubles) ;
Fric-frac, les casseurs de porte ;
Vanterniers, ceux qui s’introduisent dans les habitations par les fenêtres ;
Boucarmiers, dévaliseurs de boutiques.
Puis viennent les charrieurs, goupineurs, ramastiqueurs, mastaroubleurs, bonjouriers, roulottiers, tireurs.
Ces derniers sont les plus nombreux, l’opération étant simple, facile et à portée de tous les malhonnêtes gens.

(G. Macé, Un Joli monde)

Rouchi

Larchey, 1865 : Personne méprisable.

Veux-tu te cacher, vilain rouchi. Tu reviendras quand tu seras blanchi.

(1844. Catalogue poissard)

Du vieux mot rouchi : mauvais cheval. V. Roquefort.

Delvau, 1866 : s. m. Homme sans morale et sans honnêteté, voyou, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Gredin ; homme de rien.

La Rue, 1894 : Gredin. Rouchie, vile prostituée.

Virmaître, 1894 : Homme sans conscience, pour qui le Code est un bréviaire. Terme méprisant très en usage (Argot du peuple).

France, 1907 : On norme ainsi le patois du Hainaut.

C’est au cabaret, maintenant, que les ouvriers se réunissent, pour s’entretenir des questions à l’ordre du jour, pour parler des salaires, des grèves, des fluctuations commerciales, pour discuter les problèmes sans cesse renaissants de la politique et des affaires. Là, on n’entend plus qu’un jargon informe, dégénéré, abâtardi,, mélangé de français, de picard, de rouchi, assaisonné d’un grand nombre de termes empruntés à l’argot des villes et des ateliers.

(Chanoine D. Haigneré, Introduction à l’étude du patois du Bas-Boulonnais)

Zif

Vidocq, 1837 : s. m. — (Voir Sans camelote ou Solliceur de zif.)

Delvau, 1866 : s. m. « Marchandise supposée dont certains industriels font intervenir le nom dans leurs opérations. »

Virmaître, 1894 : Marchandises imaginaires qu’un commerçant fait figurer sur son catalogue pour avoir l’air d’être bien assorti (Argot des bourgeois).

France, 1907 : Marchandise imaginaire dont l’escroc solliceur de zif offre de prétendus échantillons pour duper les acheteurs.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique