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Cassico

France, 1907 : Mêlé-cassis, c’est-à-dire cassis et cognac.

Martin

Fustier, 1889 : Argot des marchands de vin qui désignent ainsi un horrible breuvage composé d’eau-de-vie de marc teintée de cassis ; d’où marc teint et de là Martin.

Si parfois un étranger vers les deux heures du matin, vous offre un martin, prenez garde ! Cette boisson traîtresse en diable produit sur l’organisme les effets les plus désastreux.

(Charivari, octobre 1885)

La Rue, 1894 / France, 1907 : Eau-de-vie de marc teintée de cassis.

Mêlé

Larchey, 1865 : Mélange d’eau-de-vie et de cassis, ou moins souvent de toute autre liqueur.

Aimez-vous l’eau-de-vie ? Dame ! on vend ytout du mêlé.

(Vadé, 1755)

Coquelin, des verres de mêlé pour ces dames.

(1845, Privat d’Anglemont, le Prado)

Delvau, 1866 : s. m. Mélange d’eau-de-vie et de cassis, ou d’anisette et d’absinthe, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Mélange d’une liqueur forte et d’une liqueur douce. — Mêlé-cass, eau-de-vie et cassis mêlés, le nectar des déesses du cordon.

Mêlé cass.

Virmaître, 1894 : Mélange d’eau-de-vie et de cassis que les ouvriers boivent le matin sur le zinc pour tuer le ver. On dit dans le peuple :
— Faire ses dévotions à Notre-Dame de Mêlé-Cassis (Argot du peuple). N.

Mêlé-cass

France, 1907 : Abréviation de mêlé-cassis, mélange de cassis et d’eau-de-vie. On dit aussi simplement mêlé.

Dame ! on vend itout du mêlé ;
En voulez-vous, Monsieur l’enflée ?

(Vadé)

Si vous racontez, d’aventure, à quelqu’un de ces mondains qui s’ennuient sans répit parce qu’ils veulent s’amuser sans cesse, comment un ouvrier, l’autre soir, s’est oublié à la guinguette ; comment un paysan, pour s’être grisé dimanche dernier à la fête votive, n’a pas pu travailler lundi, ah ! ah ! mes bons amis, vous entendez alors de la belle musique ! Comprenez-vous ces brutes, des maçons ou des laboureurs, qui ont fait la grande fête ! — En vérité, le peuple empiète ! Le mêlé-cass insulte la veuve Cliquot !…. Où en sommes-nous, bon Dieu ! si le canon sur le zinc fait concurrence à la fine seringue que le petit Chose porte dans son étui à cigares et le petit Machin dans le talon de ses bottes !

Mêlé-casse

Rossignol, 1901 : Eau-de-vie mêlée de cassis.

Paff

un détenu, 1846 : Un Ivrogne. Être paff : être ivre.

France, 1907 : Eau-de-vie.

On l’attire dans la chambre, et le brigadier, à qui sa payse venait de faire parvenir un litre de mêlé-cassis, lui en fit boire une telle lampée, qu’elle se mit à débiter toutes sortes de gaudrioles, et à lever la jambe d’une façon si drôlette que tout le monde se tenait les côtes. Quand elle rentra au logis, elle tenait à peine sur ses quilles. Sa mère, éberluée, l’apostropha : « Comment, salope, est-il Dieu possible ! Tu as donc liché ? Tu as donc bu du paff ? »

(Les Joyeusetés du régiment)

Pompier

Larchey, 1865 : Ouvrier tailleur travaillant à la journée.

Les pompiers réunis forment la pompe. Il y a la grande et la petite pompe : la grande, pour les habits et redingotes ; la petite, pour les pantalons et gilets.

(Roger de Beauvoir)

Delvau, 1866 : s. m. Ivrogne, — dans l’argot des faubouriens.

Delvau, 1866 : s. m. Mouchoir, — dans l’argot des voyous.

Delvau, 1866 : s. m. Ouvrier chargé de faire les poignards, — dans l’argot des tailleurs. Pompière. Ouvrière qui a la même spécialité pour les petites pièces.

Delvau, 1866 : s. m. Scie chantée à certaines fêtes de l’École polytechnique. Pompier d’honneur. Scie musicale, spécialement chantée le jour des élections du bureau de bienfaisance de l’École, au commencement du mois de mai.

Rigaud, 1881 : Élève qui se prépare au baccalauréat, — dans le jargon du collège. — Ainsi dénommé à cause de la masse des connaissances que ses examens le forcent d’absorber. (Albanès)

Rigaud, 1881 : Mélange de vermout et de cassis, boisson très appréciée des voyageurs de commerce.

Rigaud, 1881 : Mouchoir. — Pompier de service, mouchoir très sale.

Rigaud, 1881 : Ouvrier tailleur chargé de retoucher les vêtements.

Il y a la grande et la petite pompe : la grande pour les habits et redingotes, la petite pour les pantalons et les gilets.

(R. de Beauvoir, cité par L. Larchey)

Rigaud, 1881 : Tapage organisé et accompagné de chants, — dans l’argot de l’École. Piquer un pompier, se livrer à une bruyante manifestation. (L. Larchey)

Fustier, 1889 : Dans l’argot spécial des marchands de vin le pompier est une boisson apéritive composée de vermouth et de cassis.

Fustier, 1889 : Membre de l’Institut de France.

Des jeunes gens riaient en apercevant là-bas le profil de quelque professeur de l’Institut. Au feu ! au feu ! Voilà un pompier.

(J. Claretie, Le Million)

La Rue, 1894 : Mouchoir. Ivrogne. Bruyante manifestation.

France, 1907 : Ivrogne. Il pompe. Argot populaire.

France, 1907 : Mélange de vermouth et de cassis ; argot des mastroquets.

France, 1907 : Membre de l’Institut.

France, 1907 : Mouchoir de poche.

France, 1907 : Ouvrier tailleur employé aux réparations des vêtements mal confectionnés.

France, 1907 : Peintre de la vieille école académique, appelé ainsi à cause des casques dont sont coiffés les héros de la Grèce et de Rome ; argot des ateliers. Par extension, on appelle ainsi en littérature un auteur attaché aux vieux modèles, un classique.

Je me suis laissé appeler pompier. Pour peu que l’argot des ateliers et du boulevard vous soit familier, il ne vous échappera pas que c’est là un qualificatif accablant. Pompier, dans son énergique concision, signifie que j’aime comme une ganache, et que j’exprime avec un lyrisme de savetier certaines idées vieillottes, dont n’est pas dupe le dilettantisme tout à fait supérieur du penseur qui me traitait ainsi.

(George Duruy, Le Figaro)

On emploie aussi ce mot adjectivement.

Racine, un grand poète ! Ç’a l’air pompier, d’écrire cette vérité. Ce ne l’est pas. Rappelez-vous le jugement frivole et féminin par lequel Mme de Sévigné condamnait Racine à cultiver de peu vivaces caféiers, le mot railleur de La Bruyère : « Racine est un poète et Corneille est Corneille » ; et, sans aller si loin, songez à l’époque où Racine fut déclaré par les poètes romantiques : un « sale polisson ».

(Le Journal)

France, 1907 : Terme injurieux appliqué dans les régiments aux conscrits maladroits et d’un mauvaise tournure ; allusion non aux sapeurs-pompiers de Paris, corps d’élite, mais aux pompiers de Nanterre et autres localités de province où la tenue et la correction laissent à désirer et que la chanson et l’image ont caricaturés.

— Appuyez à droite, appuyez ! hurlait le sous-officier de semaine. Le sept, le huit, le neuf, le dix, le onze et le douze, en arrière ! Et toute la bande, là-bas, demandez-moi ce qu’ils fabriquent. Voulez-vous appuyer, tonnerre ! Encore ! Encore, donc !… Pompiers, va ! Là ! c’est bien ! Assez ! ne bougez plus.

(Georges Courteline)

Renâcle

France, 1907 : La police de sûreté ; argot des voleurs.

Ils nous regardèrent effrontément ; ils dirent, après avoir vidé deux verres de mêlé-cassis : Attention, la renâcle est en chasse !

(Mémoires de M. Claude)

Tremblement

Larchey, 1865 : Réunion imposante.

À l’union de l’infanterie, de la cavalerie, de tout le tremblement.

(La Barre)

Bataille :

Mais la veille du tremblement, fallait voir les feux des postes avancés.

(Chansons, 1854)

Delvau, 1866 : s. m. Bataille, — dans l’argot des troupiers.

Rigaud, 1881 : Mélange de vermout, de cassis et d’eau-de-vie.

C’est là (au café des Variétés), entre un bock et un tremblement, — que s’ébauchent les engagements de toute sorte.

(Monselet, Acteurs et actrices)

France, 1907 : Bataille, mêlée.

France, 1907 : Mélange alcoolique affectionné par les escarpes. « Un tremblement, dit Paul Mauhalin, est un mélange de cognac, de kirsch, de rhum, d’absinthe, de café, de vermouth, de bitter, de genièvre et de curaçao. Le tout remué dans un verre contenant un peu plus d’une chopine. D’aucuns ajoutent de l’esprit-de-vin et une pincée de poudre à canon : histoire de lui donner du goût. Une caresse sur l’estomac, mais un coup de poing sur la tête. »

France, 1907 : Réunion, rassemblement, tas de choses. Tout le tremblement, l’ensemble. Expression populaire.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique