d’Hautel, 1808 : Celui qui ramasse les boues Il est pour ainsi dire passé en usage de dire un boueux, ce qui est un barbarisme dans ce sens ; car boueux est un adjectif et signifie rempli de boue, et non celui qui est chargé d’enlever les boues.
Boueur
Boueux
Delvau, 1866 : s. m. Celui qui ramasse la boue des rues de Paris et la jette dans un tombereau.
Boueux, boueur
France, 1907 : Celui qui ramasse la boue des rues ; on dit aussi ramasse-crottes.
Cassolette
d’Hautel, 1808 : On donne figurément, et par plaisanterie, ce nom aux boîtes des gadouards, lorsqu’ils viennent de vider quelques fosses.
Delvau, 1866 : s. f. Bouche, — dans l’argot des faubouriens. Plomber de la cassolette. Fetidum halitum emittere.
Delvau, 1866 : s. f. La matula de Plaute, et le « Pot qu’en chambre on demande » de Lancelot, — dans l’argot du peuple, qui va chercher ses phrases dans un autre Jardin que celui des Racines grecques. Se dit aussi du Tombereau des boueux, quand il est plein d’immondices et qu’il s’en va vers les champs voisins de Paris fumer les violettes et les fraises.
France, 1907 : Bouche. Plomber de la cassolette, avoir mauvaise haleine. Se dit aussi pour pot le chambre et tombereau d’ordures.
Fémier
France, 1907 : Mauvais chemin boueux.
Macairien
Rigaud, 1881 : Usé jusqu’à la corde, complètement déformé ; objet de toilette qui rappelle en partie le costume délabré de Robert-Macaire.
On y voit une troupe de malheureux couverts d’humides et boueux haillons, le chef orné de chapeaux macairiens.
(H. Berlioz, Les Grotesques de la musique)
France, 1907 : Individu possédant les aptitudes du Macaire. « Réputation macairienne », réputation de filou.
Pieds humides
France, 1907 : Sobriquet donné à une bande d’agioteurs véreux pour la plupart qui s’agitent, végètent et tripotent autour de la Bourse, pieds humides, parce qu’ils sont généralement boueux et crottés. Ils se livrent au commerce bizarre de titres tombés en défaveur, d’actions de sociétés en déconfiture.
Certaines de ces valeurs sont cotées quarante sous et sont achetées par des escrocs de haut vol, qui en bourrent leurs portefeuilles, des faiseurs qui en garnissent leurs coffres-forts vides, afin d’éblouir M. Gogo. D’autres de ces papiers à vignettes ne valent plus un sou, ainsi les chemins de fer d’intérêt local en faillite. C’est à l’aide de ces valeurs qu’un certain nombre de Pieds humides, réunis en une sorte de syndicat, parviennent à faire des dupes. Ils font courir le bruit que les dites sociétés se relèvent, que des commandites sont fournies, et envoient des rabatteurs dans les cafés, sur les boulevards, qui amènent au jardin de la Bourse des gogos aux yeux desquels ils font miroiter des bénéfices exorbitants avec toutes sortes de chiffres et de preuves à l’appui.
Troussis
France, 1907 : Dessous de jupes retroussées ; argot populaire.
Vos petits pieds doux et fripons,
Sous le troussis de vos jupons,
Mesdames et Mesdemoiselles,
Paraissent battre de leurs ailes
Tout le long des pavés boueux,
En trottinant, petits pieds roses,
Semez à chaque pas des roses,
Petits pieds,
Petits pieds,
Petits pieds gracieux !
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