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Castapiane

France, 1907 : Blennorrhée. Ce que nos pères appelaient le mal Saint-Antoine, sans doute à cause du cochon, fidèle compagnon de ce saint.

— Paye-moi, où je gueule !
— Si tu gueules, j’envoie chercher un agent, et Saint-Lazare est au bout de ta promenade.
— Je suis contente tout de même.
— De quoi ?
— De t’avoir f… la castapiane, mufle !

(Dubut de Laforest, La Femme d’affaires)

Castapianne

Fustier, 1889 : Blennorrhée. Argot militaire.

Coup de pied de jument où de Vénus

France, 1907 : Syphilis ou blennorrhée. Un des accidents divers auxquels Priape est exposé.

Fleurs blanches

Delvau, 1864 : Nom que, par corruption, on donne à un écoulement blanchâtre particulier aux femmes blondes, lymphatiques, chlorotiques, mal nourries, — parisiennes, en un mot. Mulierum vulvæ fluores, stillationes morbosæ, d’où, conséquemment, on devrait dire : flueurs blanches, du verbe latin fluere, couler.

La marquise a bien des appas,
Ses traits sont vifs, ses grâces franches,
Et les fleurs naissent sous ses pas ;
Mais, hélas ! ce sont des fleurs blanches.

(Comte De Maurepas)

Delvau, 1866 : s. f. pl. Blennorrhée spéciale aux femmes, — dans le même argot [des bourgeois], qui n’est pas la bonne langue. C’est Flueurs (de fluere, couler) qu’on devrait dire, à ce qu’il me semble du moins, — contrairement à l’opinion de Littré.

France, 1907 : Blennorrhée spéciale aux femmes trop sédentaires ou affligées de vices secrets, à celles aussi qui, comme les Parisiennes, font abus de café au lait ! Du latin fluere, couler.
On connait le quatrain de Maurepas à Mme de Pompadour :

La marquise a bien des appas,
Ses traits sont vifs, ses grâces franches,
Et les fleurs naissent sous ses pas…
Mais, hélas ! ce sont des fleurs blanches.

Goutte militaire

Delvau, 1864 : Sécrétion gonorrhéique qui vient chaque matin au bout du membre viril qui a été à la guerre amoureuse et qui y a été blessé — sans daigner se guérir.

Rigaud, 1881 : Souvenir persistant d’un coup de pied de Vénus.

Rossignol, 1901 : Voir plombé.

France, 1907 : Blennorrhagie chronique, appelée ainsi parce qu’elle est commune dans les régiments où le soldat ne peut guère s’offrir des filles de choix.

La chaste Suzanne :
Ah ! ces deux vieillards me dégoûtent !
Je crois même qu’ils ont la goutte
Militaire.
Le chœur :
Bien qu’ils ne l’aient jamais été !

(A. Glatigny, Joyeusetés galantes)

Rhume, rhume de chat

France, 1907 : Blennorrhée.

Elle s’est enrhumée !
Le gros Mond-Mond, d’un bond,
Court chez la bien-aimée,
La gronde, furibond :
« Toujours des imprudences !…
… Pris froid, hier soir, au bal !
Et, comme conséquences,
Des rhumes de cheval ! »
Alors, elle, adorable,
Répond : « Dam’ ! mon gros rat !
C’est encor préférable
À des rhumes de chat ! »

(Gil Blas)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique