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Baveux

M.D., 1844 : Du savon.

Fustier, 1889 : Qui ne sait ce qu’il dit ; qui bafouille.

Rossignol, 1901 : Les camelots qui vendent du savon à détacher sont des baveux.

Hayard, 1907 : Savon.

France, 1907 : Homme qui parle pour ne rien dire, sorte de gaga, nom donné aux parasites des premières. Le mot est dans Rabelais.

Ces fâcheux, ces encombrants, qui ne payent jamais leur fauteuil et sont les parasites de nos grandes premières, furent jadis qualifiés d’un mot : on les appela les baveux.
Le nom leur est resté.

(Maxime Boucheron)

On appelait autrefois baveux le camelot qui vendait le savon à détacher. « Il y a, dit Cofignon, la baveuse à la postiche qui racole sur la voie publique, et le baveux au racolage qui opère sur les quais. »

Allusion à la marque baveuse du savon avec lequel le baveux des quais prétendait nettoyer l’habit du passant. Son industrie est morte aujourd’hui.

(Lorédan Larchey)

Gadoue

Larchey, 1865 : Sale femme. — Du vieux mot gadoue : ordure, fumier.

Fils, mon fiston, roule ta gadoue, mon homme, ça pue.

(Cat. poissard, 1844)

Rouler veut dire ici Mener plus loin.

Delvau, 1866 : s. f. Fille ou femme de mauvaise vie, — dans l’argot des faubouriens, sans pitié pour les ordures morales.

Delvau, 1866 : s. f. Immondices des rues de Paris, qui servent à faire pousser les fraises et les violettes des jardiniers de la banlieue. D’où l’on a fait Gadouard, pour Conducteur des voitures de boue.

Rigaud, 1881 : Sale femme. Mot à mot : femme qui se traîne dans la gadoue, la boue.

Rossignol, 1901 : Femme de rien, rouleuse.

France, 1907 : Prostituée, du vieux mot gadoue, ordure, dérivé de l’allemand godau, jus de fumier.

— Sentez-vous cette odeur nauséabonde qu’elle exhale ? C’est un mélange d’absinthe et de puanteur de gadoue, son parfum habituel à cette fille. Elle est jeune encore, trente ans à peine. À travers ses lèvres lippues et baveuses, on aperçoit d’assez belles dents. Elle a dû être jolie.

(G. Macé, Un Joli Monde)

Cette fille avait le mot dur, l’attaque brusque, et la riposte insolente. Elle en avait vu de toutes les couleurs, et dans la crudité de son langage elle disait en parlant d’elle, et en faisant allusion à l’affreux métier de sa Jeunesse : « Je suis une vieille gadoue. »

(Louis Davyl, 13, rue Magloire)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique