France, 1907 : Soldat de l’infanterie de marine appelé à faire son service dans les colonies où poussent les bananiers.
Gardien de bananes
Gardiens de bananes
Merlin, 1888 : Soldats de l’infanterie de marine appelés à garder les colonies, où poussent les bananiers.
Marsouin
d’Hautel, 1808 : Poisson. C’est un vilain marsouin. Se dit, par injure, d’un homme laid, difforme, mal bâti.
Delvau, 1866 : s. m. Homme laid et mal fait ; marin.
Rigaud, 1881 : Contrebandier.
Rigaud, 1881 : Surnom du soldat d’infanterie de marine. Le synonyme est : Gardien de banane.
France, 1907 : Contrebandier.
France, 1907 : Soldat d’infanterie de marine, parce que, comme le marsouin, il va sur la terre et sur l’eau.
Nous sommes à moitié marins
Et, comme de vieux mathurins,
Nous savons essuyer les grains
Quand le flot fait rage.
Hommes de bonne volonté,
L’ennemi par nous est dompté :
La patrie a toujours compté
Sur notre courage !
Par nous le pays est vainqueur :
Nous allons partout, sans rancœur,
Et nous montrons toujours du cœur
À l’ouvrage.
Pour notre drapeau
Exposant sa peau,
Le marsouin est notre espérance,
Car c’est au marsouin
Qu’incombe le soin
De porter au loin
Les trois couleurs de notre France.
(Blédort, Chansons de faubourg)
On donne aussi le nom de marsouin, par analogie, aux gens de la côte et principalement aux maîtres baigneurs de nos plages.
Sur la plage de Dieppe, un baigneur essaie vainement d’apprendre à sa cliente, une jolie Parisienne, à nager sur le dos.
— C’est pourtant pas bien difficile, dit à la fin le marsouin… Faites quasiment comme si vous étiez couchée avec vot’ mari…
(Le Diable amoureux)
Mme Girandol, prenant une leçon de natation, reproche vivement à son baigneur le sans-gêne de sa pantomime sous-marine.
— Baste ! répond le marsouin, c’est dans l’eau : votre mari ne peut pas nous voir !
(Jacques Rolland)
Ouicou
France, 1907 : Boisson américaine composée de grosses cassaves rompues, de patates, de bananes, le tout fermenté dans l’eau et arrosé de sirop de canne. « Cette liqueur ressemble à la bière, sa couleur est rougeâtre et sa saveur est forte ; l’ouicou mêlé à l’eau rafraîchit ; pur, il est enivrant. Les sauvages le font très fort. »
(A. F. Aulagnier)
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