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Tartine

Tartine

Larchey, 1865 : Elle avait le défaut d’employer de ces immenses phrases lardées de mots emphatiques, si ingénieusement nommées des tartines dans l’argot du journalisme.

(Balzac)

Pardonne-moi la longue tartine que je viens de te faire avaler, et sur laquelle j’étale depuis une heure les confitures de mon éloquence.

(Th. Gautier)

Delvau, 1866 : s. f. Article bon ou mauvais, mais surtout mauvais. Argot des journalistes. Signifie aussi Long discours, homélie ennuyeuse. Débiter des tartines. Parler longtemps.

Rigaud, 1881 : Long couplet de prose ou de vers, — dans le jargon des comédiens. — Long, filandreux et soporifique article politique, — dans le jargon des journalistes. Allusion à la longue tranche de pain enduite de confiture.

Hayard, 1907 : Chaussures.

France, 1907 : Article de journal. « La tartine, dit Edmond Texier, est cette chose en deux ou trois colonnes qu’on nomme le plus communément le premier-Paris. C’est le filet de bœuf à la jardinière du journal. » C’est n’importe quel article long et ennuyeux.

Tartine (une)

anon., 1907 : Article de journal.

Tartiner

Larchey, 1865 : Tu n’as pas assez de style pour tartiner des brochures.

(Balzac)

Delvau, 1866 : v. n. et a. Écrire des articles. Tartiner une brochure. La rédiger.

Rigaud, 1881 : Écrire un long article pour ne rien dire.

Rossignol, 1901 : Écrire.

France, 1907 : Écrire des articles, des tartines.

Quoi ! il est permis de tartiner d’abord dans le silence du cabinet et de débiter ensuite la tartine par cœur ? Démosthène lui-même le faisait, et ce Cicéron itou que j’idolâtre ?… Si celui qui écrit son discours d’avance, pensais-je, et même qui l’écrit trois ou quatre fois de suite, comme Jules Favre, pour le réciter ensuite, les yeux fermés, devant un public satisfait, est accepté comme orateur, je puis donc me réveiller demain conférencier, comme tout le monde ?

(Émile Bergerat)

Tartines

Halbert, 1849 : Souliers.

Delvau, 1866 : s. f. pl. Souliers éculés, pantoufles, — dans l’argot des voyous.

Rigaud, 1881 / La Rue, 1894 : Vieux souliers.

Virmaître, 1894 : Souliers avachis et éculés.
— Ah ! mon vieux, quelles sales tartines (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Longue lettre, long rapport.

Il y en a une tartine !

France, 1907 : Chaussures.

— Tiens, regardez-moi c’te grande asperge montée ! Monsieur s’est déguisé en obélisque ? T’es en deuil ? T’auras perdu ton concierge ? Et c’t’autre qui va-t-à-pied ! T’as peur d’user les voitures de M. Bixio ? Fais donc au moins cirer les tartines… C’qu’elles sont sales ! ah ! J’avais pas pigé l’coup ! C’est pas des pieds, mon vieux, c’est des cercueils d’enfant ! C’est-il vrai que c’est là-dessus qu’on va bâtir la tour Eiffel ? Ah ! mince alors…

(Gil Blas)


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