Salope
Salope
d’Hautel, 1808 : Pour sale, malpropre.
Une salope. Terme injurieux que l’on ne donne qu’à une femme sans mœurs ; à une prostituée.
Delvau, 1864 : Femme galante, de haut, ou de bas étage.
Je vous aime ainsi, divine salope.
(Parnasse satyrique.)
Delvau, 1866 : s. f. Fille ou femme du genre de celles que Shakespeare traite de drabs dans Winter’s Tale, et que, comme on le voit, le peuple parisien traite presque aussi mal.
Saloper
d’Hautel, 1808 : Hanter des femmes de mauvaise vie ; se plonger dans la dissolution, dans le vice le plus bas et le plus crapuleux.
Fustier, 1889 : Argot des élèves de l’école des Beaux-Arts.
La seule chose qui soit interdite, c’est de saloper. Ne vous effarouchez pas de ce mot, c’est le mot usuel, adopté. M. Dubois (le directeur de l’école) met son nom au bas d’un avis dans lequel on lit : Il est formellement interdit de saloper avant tel jour. Qu’est-ce donc que saloper ? C’est entrer dans la loge les uns des autres pour y formuler son appréciation sur l’œuvre du voisin.
(Liberté, août 1883.)
France, 1907 : Travailler mal.
Saloperie
d’Hautel, 1808 : Au propre saleté, malpropreté.
Dire ou faire des saloperies. Tenir des propos obscènes ; faire des petitesses, des vilenies.
Delvau, 1866 : s. f. Vilain tour, lésinerie, crasse.
Delvau, 1866 : s. f. Ordure, — au propre et au figuré, spucritia et obscenitas. Dire des saloperies. Employer un langage ordurier. Faire des saloperies. Se conduire en goujat.
Salopète
Rigaud, 1881 : Il (le canotier de la Seine) porte la salopète, cotillon de grosse toile à torchon ; la salopète ne se lave pas, chaque tache lui est un honneur.
(E. Briffault, Paris dans Veau, 1844.)
Salopette
France, 1907 : Petit tablier ; blouse de travail ; pantalon de travail.
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