Virmaître, 1894 : Voleur de grands chemins. Le picorage est le vol commis au hasard sur le passant qui est picoré, ou dans les fermes isolées. Le voleur picore comme la poule, dans les armoires ; il y trouve plus de butin que sur le fumier (Argot des voleurs).
France, 1907 : Voleur, maraudeur. Vieux français conservé dans le patois du Béarn.
Nous avons trouvé que de tout temps ces bons montagnards ont été gaigneurs et picoreurs. Il est si naturel de vouloir vivre, et bien vivre ! Surtout il est si doux de vivre aux dépens d’autrui ! Jadis, en Écosse, tout vaisseau naufragé appartenait aux gens de la côte ; les navires brisés leur arrivaient comme les harengs dans la saison, récolte héréditaire et légitime ; ils se jugeaient volés quand un naufragé tâchait de garder son habit. De même ici les étrangers. L’arrière-garde de Charlemagne y périt avec Roland ; les montagnards avaient roulé sur elle une avalanche de pierres ; après quoi ils se partagèrent les étoffes, l’argent, les mulets, les bagages, et chacun s’en fut dans sa tanière.
(Taine, Voyage aux Pyrénées)