Larchey, 1865 : « Les nourrisseurs préparent et nourrissent une affaire ; ils savent le moment où le rentier touche sa rente et les jours de rentrée du négociant ; ils étudient la maison et les habitudes des gens qu’ils veulent faire voler. » A. Monnier. — V. Cambriolleur.
Delvau, 1866 : s. m. Voleur qui indique une affaire, qui la prépare à ses complices.
Delvau, 1866 : s. m. Restaurateur, cabaretier, — dans l’argot des bohèmes.
Rigaud, 1881 : Charpentier en vols et assassinats. Il traite avec les metteurs en scène suivant l’importance et la réussite probable du drame.
Fustier, 1889 : Voleur qui dévalise les appartements dont les maîtres sont en voyage. La banlieue de Paris est pendant l’hiver infestée de nourrisseurs qui déménagent les villas.
La Rue, 1894 : Celui qui prépare, nourrit le vol. Voleur de la banlieue.
France, 1907 : Ce nom, dans l’argot des voleurs, désigne celui qui cherche les mauvais coups à faire. Le nourrisseur indique, moyennant une bonne redevance, soit un endroit à piller, soit quelqu’un à dévaliser. Jamais il ne prend de part à l’action. De cette façon, il touche le produit des vols qu’il organise sans encourir de danger sérieux.
Les nourrisseurs préméditent leurs coups de longue main, et ne se hasardent pas à cueillir la poire avant qu’elle ne soit mûre.
(Mémoires de Vidocq)