d’Hautel, 1808 : Un gros matador. Pour, un riche bourgeois, un gros fermier ; un homme puissant par son emploi, son crédit ou sa fortune.
Delvau, 1866 : s. m. Homme riche, de fait ou d’apparence, — dans l’argot du peuple. Faire le matador. Faire des embarras.
Virmaître, 1894 : Partie de dominos. Les gros dés : double-six, double-cinq, etc., sont les matadors (Argot du boulevard). N.
Virmaître, 1894 : Homme riche ou qui en a les apparences.
— Tu fais le matador, pour : Tu fais rudement tes embarras (Argot du peuple).
France, 1907 : Glorieux, rodomont, faux brave. Terme emprunté de l’espagnol. Le matador, dans les courses de taureaux, est celui qui est chargé de mettre le taureau à mort, exécution qui ne se fait que lorsque l’animal exténué, harassé, affolé, ayant perdu déjà une partie de son sang, tient à peine debout. Se dit aussi pour gros bonnet, homme considérable.
Mata signifie en espagnol frapper, tuer.
Or donc, la danse commença jeudi dernier, sur le coup de midi, à Constantinople : une cinquantaine de révolutionnaires arméniens, revolver au poing, s’emparèrent de la Banque Ottomane ; les employés furent sans peine fichus en déroute et seuls quelques gros matadors furent cueillis et gardés comme otages.
(La Sociale)