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Louche

Louche

Bras-de-Fer, 1829 : Main.

Clémens, 1840 : Cuillère.

M.D., 1844 : Une cuillère.

Halbert, 1849 : Cuiller.

Larchey, 1865 : Main. — Comparaison de la main à la grande cuiller appelée de temps immémorial louche. V. Roquefort.

Delvau, 1866 : s. f. Cuiller à potage, — dans l’argot du peuple. Un mot provincial acclimaté maintenant à Paris.

Delvau, 1866 : adj. Douteux, équivoque.

Rigaud, 1881 : Main ; par allusion à la cuiller à potage dite « louche ».

Rossignol, 1901 : Cuiller à bouche.

Hayard, 1907 : La main.

France, 1907 : Police. La louche le renifle, la police est sur ses traces.

France, 1907 : Objet quelconque, outil.

L’homme, d’un coup d’œil rapide, passa la revue des objets garnissant la pièce.
— Rien à refrire ici, se dit-il, c’est trop lourd, des louches à se faire poisser.

(Ed. Lepelletier, Les Secrets de Paris)

France, 1907 : Main.

Le vingt pour cent de la galette
Aboul’ le à la cocodette ;
Puis, dans la louche des larbins,
Sème des sigs ou des rotins.

(Hogier-Grison)

Après que les anciens argotiers ont rendu compte de leurs vocations, les nouveaux venus s’approchent et fichent ronds en la saliverne, puis on leur fait faire les serments en cette sorte :
Premièrement, ils mettent le bout de leur sabre dans la dure, puis on leur fait lever la louche gauche et non la droite, parce qu’ils disent que c’est une erreur de cour…

(Les États géneraux du Grand Coëre)

France, 1907 : Cuiller à pot, écuelle ; du latin lochea.

Louche (la)

anon., 1827 : La main.

Rigaud, 1881 : La police, — dans le jargon des voleurs. — La louche renifle, la police tient la piste.

Louchée

Halbert, 1849 : Cuillerée.

Delvau, 1866 : s. f. Cuillerée, — dans l’argot des voleurs.

France, 1907 : Cuillerée.

Loucher

France, 1907 : Regarder.

Ils se remémoraient les licheries de coterie, les balades et les noces, — et aussi des filles, celles qu’ils avaient connues, des gamines qui venaient loucher, le soir, sur les vitrages de l’impasse. On leur donnait des surnoms et on leur faisait des signes, en éclatant de rire.

(Georges d’Esparbès)

Loucher (faire)

Larchey, 1865 : Faire changer de manière de voir, d’opinion.

Avec qui tu veux que je soye ? Est-ce que ça te fait loucher ?

Monselet.

Delvau, 1866 : Donner envie ; exciter la convoitise, — dans l’argot du peuple, où l’on emploie souvent cette expression ironique pour refuser quelque chose.

Rigaud, 1881 : Gêner, embarrasser. — Faire envie, donner le désir de. — On dit vulgairement de quelqu’un qui regarde beaucoup une femme, qu’elle le fait loucher. — Une chose que l’on désire, dont on a envie, fait loucher.

France, 1907 : Exciter l’envie ou les désirs charnels. « Cette pelite femme me faisait loucher. »

Loucher de l’épaule

France, 1907 : Être bossu.

Loucher de la bouche

France, 1907 : Sourire hypocritement.

Loucher de la jambe

Delvau, 1866 : v. n. Boîter. Loucher de l’épaule. Être bossu. Loucher de la bouche. Avoir le sourire faux.

France, 1907 : Boiter.

Loucherbème

France, 1907 : Argot des bouchers. Il consiste dans la désarticulation du substantif de la langue ordinaire en le faisant précéder de la lettre l et suivre de la désinence bèmes. Ainsi boucher fait loucherbème. Cet argot est assez difficile à parler et demande de la pratique ; il est encore plus difficile à saisir des oreilles profanes. On en a augmenté la difficulté en substituant à bème, tantôt muche, tantôt mar ou oque. Voir Largonji.

Moi, j’suis gonzesse d’loucherbème,
Un soir qu’a m’fera trop lierchème,
J’y fous mon vingt-deux dans la peau.

(Aristide Bruant)

Louches

Delvau, 1866 : s. f. pl. Les mains, — dans l’argot des voleurs, qui ne savent pas prendre franchement, honnêtement, et en en demandant la permission.


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