Glace
Glace
d’Hautel, 1808 : Être ferré à glace. Être très-habile, très-savant dans une science ou un métier ; être inflexible à toute prière.
Être froid comme une glace. Pour, avoir un abord sérieux, flegmatique ; avoir le frisson, mourir de froid.
Rompre la glace. Vaincre les plus grandes difficultés ; ne plus garder de mesure dans une affaire.
anon., 1827 : Verre à boire.
Bras-de-Fer, 1829 : Verre à boire.
Halbert, 1849 : Verre à boire. On dit aussi glaci.
Virmaître, 1894 : Verre. On dit également glacis.
— Allons-nous sucer un glacis ? (Argot du peuple).
France, 1907 : Verre à boire ; déformation de l’anglais glass.
Glace (passer devant la)
Rigaud, 1881 : Perdre au jeu des consommations dans un café. Autrefois on annonçait les consommations et on payait soi-même au comptoir. Allusion à la glace qui est derrière la dame de comptoir, et devant laquelle le consommateur était forcé de passer. — C’est à tort, je crois, que dans la Fille Elisa, M. E. de Goncourt a donné à l’expression le sens contraire. D’après lui, passer devant la glace, c’est « une expression qui désigne l’entrée de faveur accordée, par la maîtresse d’une maison, à l’amant d’une fille. » Personne n’ignore que ces demoiselles corrompent bien des choses, mais cette expression n’a pas été corrompue jusqu’ici, même en passant par leur bouche.
La Rue, 1894 : Passer devant le tribunal. Perdre au jeu dos consommations. Partir sans payer une fille parce qu’on est son amant de cœur.
France, 1907 : Passer au comptoir pour payer des consommations perdues au jeu ; sortir d’un lupanar sans payer, parce qu’on est l’amant de cœur d’une fille.
Glace ou glacis
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Verre à boire.
Glace, glacis
Hayard, 1907 : Verre à boire.
Glace, glacis, gobbe
Larchey, 1865 : Verre à boire (Vidocq). — Le nom de la matière est appliqué à l’objet dans glace. — Glacis est un diminutif. — Gobbe est une abréviation de gobelet.
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