d’Hautel, 1808 : Une figure chiffonnée. Un visage dont les traits, sans être beaux ni réguliers, forment cependant un ensemble agréable.
Cela me chiffonne. Pour cela m’embarrasse, m’inquiète, me tourmente.
Delvau, 1866 : v. a. Contrarier, ennuyer, — dans l’argot des bourgeois.
Rigaud, 1881 : Taquiner amoureusement une femme, la pincer amoureusement.
Et lorsqu’ils sontpochards, ils chiffonnent les bonnes
(L. Huart. Ulysse ou les porcs vengés.)
La Rue, 1894 : Contrarier.
France, 1907 : Contrarier, ennuyer.
— Si vous ne voulez pas être mon obligée, soyez tranquille, je vous demanderai quelque chose en échange : comme ça, nous serons quittes !
— Quoi donc ? Que me demanderez-vous ?
— De me faire mes heures supplémentaires la semaine prochaine. Je suis de garde et ça me chiffonne.
(Albert Cim, Demoiselles à marier)
Agacer, tripoter une femme ou une fille ; littéralement, lui chiffonner les jupes ou essayer de lever sa chemise.
— L’épouser ! L’épouser ! exclama bruyamment le capitaine, en battant du bras ; ce petit torchon… ce laideron, cette grêlée !… Il pensait à chiffonner ça parce que c’est jeune. Un amour d’étape. J’aurais deviné ça du coup… et je l’aurais secoué.
(Alexis Bouvier, La Belle Grêtée)
— Savez-vous comment on peut chiffonner le plus une soubrette au minois chiffonné ?
— En ne la chiffonnant pas.
(Dr Grégoire, Turlutaines)