Larchey, 1865 : Faire feu d’une embuscade comme si on était à l’affût des canards sauvages. — Canarder : tromper.
On a trop canardé les paroissiens… avec la philanthropie.
Gavarni.
Delvau, 1866 : v. a. Tromper.
Delvau, 1866 : v. a. Fusiller, — dans l’argot des troupiers, pour qui les hommes ne comptent pas plus que des palmipèdes.
Rigaud, 1881 : Tromper. — Plaisanter. (L. Larchey)
France, 1907 : Tromper, plaisanter. Se dit aussi pour fusiller.
Presque aussitôt une tête se montra et un spahi fit feu. Les détonations se succédèrent, et une demi-douzaine d’indigènes demis-nus bondirent dans les buissons, courant comme des gens affolés.
— Mais, cirais-je à Préval, ils ne sont pas armés…
— Bah !
— Aucun ne riposte…
— C’est une tactique. Ils vont riposter tout à l’heure. Tire donc !
On en canarda ainsi une demi-douzaine.
— C’est égal, dis-je, voilà ce qui s’appelle assassiner les gens.
(Hector France, L’Homme qui tue)