Acheter
Acheter
d’Hautel, 1808 : Qui bon l’achète bon le boit. Veut dire que, pour boire de bon vin, il faut y mettre le prix. On étend aussi ce proverbe à toutes les choses d’un usage habituel.
Rossignol, 1901 : Se moquer de quelqu’un est l’acheter.
As-tu fini de m’acheter, sans quoi je vais me fâcher.
Acheter chat en poche
France, 1907 : Conclure légèrement un marché sans avoir examiné l’objet qu’on achète. Un paysan retors mit un chat dans un sac — poke — mot saxon dont nous avons fait poche, — et le vendit sur le marché comme cochon de lait à un benêt ou un ivrogne qui acheta de confiance et ne s’aperçut de la duperie qu’après la disparition du filou. Acheter le chat pour le lièvre, dit-on encore.
Acheter quelqu’un
Virmaître, 1894 : Se moquer, lui faire croire des choses insensées, se payer sa tête. Mot à mot : prendre un individu pour un imbécile. Acheter à la course, voler en passant un objet quelconque à un étalage (Argot du peuple).
France, 1907 : Le tourner en ridicule, se moquer, se payer sa tête.
Acheter une conduite
Delvau, 1864 : Se ranger après avoir été très dérangée par les michés ; épouser un seul homme après avoir été mariée au genre humain.
Les filles qui ont fait des économies en suant le plus possible du con, peuvent seules s’acheter une conduite ; il y a des messieurs qui ne sont pas plus délicats que Vespasien et qui, comme cet empereur, prétendent que l’argent n’a pas d’odeur.
A. François.
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