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Cramper avec la veuve

Rigaud, 1881 : Être guillotiné. C’est une variante d’épouser la veuve. Mot à mot : faire l’amour avec la guillotine.

Épouser la veuve

anon., 1827 : Être pendu.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Être pendu.

Bras-de-Fer, 1829 : Être pendu.

Halbert, 1849 : Être pendu.

Delvau, 1866 : v. a. Être exécuté, — dans l’argot des malfaiteurs, dont beaucoup sont fiancés dès leur naissance avec la guillotine.

Virmaître, 1894 : Être guillotiné. C’est Charlot qui remplit l’office de maire et les aides qui servent de témoins pour ce mariage forcé (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Aller au supplice.

France, 1907 : Être guillotiné.

Hussard de la veuve

France, 1907 : Gendarme.

— Oui, c’est pour aujourd’hui, les hussards de la veuve (autre nom, nom terrible, de la mécanique) sont commandés !

(Balzac)

Hussards de la veuve

Virmaître, 1894 : Les gendarmes ou la garde républicaine qui entourent l’échafaud les matins où l’on exécute un condamné à mort (Argot des voleurs).

Nénais de veuve

Rigaud, 1881 : Biberon, — dans le jargon des voyous.

Nénet de veuve

France, 1907 : Biberon.

Poignet (épouser la veuve)

France, 1907 : Se livrer à la masturbation. S’amuser comme le Charlot de Paul Bonnetain.

Poignet (la veuve)

Rigaud, 1881 : Exercice de l’onanisme.

Régaler la veuve

Rigaud, 1881 : Dresser la guillotine.

Se payer un coup de veuve

Virmaître, 1894 : S’offrir une satisfaction personnelle solitairement. La veuve, c’est madame Poignet. Quand un assassin lingre un pante, il s’offre un coup de veuve, seulement c’est Charlot qui opère à sa place, et la satisfaction n’est pas synonyme de jouissance (Argot du peuple). N.

Veuve

Larchey, 1865 : Guillotine. — Elle voit mourir tous les hommes couchés sur sa planchette.

Dis-moi, menin de monseigneur le bourreau, gouverneur de la veuve (nom plein de terrible poésie que les forçats donnent à la guillotine)…

(Balzac)

On appelle encore la guillotine de toutes sortes de petits noms : Fin de la soupe, Grognon, la Mère au bleu (au ciel), la dernière bouchée etc., etc.

V. Hugo.

Rigaud, 1881 : Corde, — dans l’ancien argot. (V. Hugo.)

Fustier, 1889 : Non conformiste qui se prête… aux plus bizarres exigences.

La Rue, 1894 : Corde. Guillotine. Épouser la veuve, être guillotiné.

anon., 1907 : La guillotine.

Veuve (fils de la)

France, 1907 : Nom que se donnent eux-mêmes les francs-maçons.

Le haut personnel de l’instruction publique compte dans ses rangs les fils de la Veuve par douzaines.

(Écho de Paris)

Veuve (la)

Delvau, 1866 : La guillotine, — dans l’argot des voleurs qui se marient quelquefois avec elle sans le vouloir. Épouser la veuve. Être guillotiné.

Rigaud, 1881 : Guillotine, — dans l’argot classique des voleurs. — Épouser la veuve, être guillotiné. — Crosser chez la veuve, monter sur l’échafaud.

Virmaître, 1894 : La guillotine (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Guillotine. Le guillotiné épouse la veuve.

Hayard, 1907 : La guillotine.

France, 1907 : La guillotine.

Voici encore une tête de tombée, et rien n’est changé pour cela ! La Veuve n’est plus, de loin, qu’un épouvantail à moineaux ; de près, qu’un piédestal, une tribune, un calvaire !
En vérité, je vous le dis, le remède est usé, le remède est infructueux ! Si l’on essayait d’autre chose ; d’un état social plus humain, plus juste ; de concessions à la faim des pauvres ; d’une répartition moins arbitraire des biens — de ce que Jésus le subversif, Jésus le supplicié, appelait simplement l’amour du prochain…

(Séverine)

La Veuve est là, qui guette mon cou lisse…
Par ses cousins je suis déjà saisi,
De froid moins que par la frousse transi,
Je tremble en face la rouge charpente…
Attention ! les aminches, voici
Qu’on va faucher la tête à Mort-au-Pante.

(Tibon, Ballade du Raccourci)

France, 1907 : Commandant en Second de l’École navale ; argot du Borda.

Veuve Chapelle (la)

Rigaud, 1881 : La dame de pique, — dans le jargon des joueurs de baccarat, ainsi baptisée du nom d’un joueur. D’après une superstition de joueurs de baccarat, la dame de pique est connue pour porter la guigne.

France, 1907 : Dame de pique au baccarat.

Veuve d’un colonel mort à Waterloo… d’un coup de pied dans le cul

Rigaud, 1881 : Veuve pour rire. Femme qui se prétend veuve d’un officier supérieur.

Veuve et héritiers (avoir affaire à la)

France, 1907 : Ne pas manquer d’occupations. C’est, en effet, chose ardue que de s’occuper des affaires d’une veuve et de ses cohéritiers.

Veuve j’en tenons (être logé chez la)

Rigaud, 1881 : Être enceinte. — L’expression date de 1739. Elle est d’ailleurs démodée.

Veuve Poignet

Delvau, 1864 : La main qui sert à branler, — la première maîtresse des jeunes gens, comme le médium est le premier amant de toutes les femmes.

Pour l’apaiser, je n’avais qu’une main :
Je m’en servis pour écumer sa bile.
Veuve Poignet, sans vous, qu’aurais-je fait ?
Mais avec vous, c’était chose facile.

Anonyme.

La Rue, 1894 : L’onanisme.

Rossignol, 1901 : La main.

France, 1907 : Les quatre doigts et le pouce dont se servent les tristes sires adonnés à l’onanisme. Fréquenter la veuve Poignet, aller en soirée chez la veuve Poignet, se masturber. Voir Bataille de Jésuites.

Veuve poignet (en soirée chez la)

Virmaître, 1894 : V. Bataille des Jésuites.

Veuve Poignet (la)

Delvau, 1866 : L’onanisme, — dans l’argot du peuple. Épouser la veuve Poignet. Se livrer à l’onanisme.

Rigaud, 1881 : Exercice de l’onanisme.

Veuve rasibus

France, 1907 : La guillotine.

Veuve Rentrée (la)

Rigaud, 1881 : Vendeur pour le compte duquel un objet est resté aux enchères, — dans le jargon des commissaires-priseurs. L’objet non vendu rentre chez le marchand ou en magasin. — La variante est : Monsieur Dufour.


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