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Avoir la queue verte

Delvau, 1864 : Être frais et dispos pour le combat amoureux, être vaillant au lit.

Battre la couverte

Delvau, 1866 : v. a. Dormir, — dans l’argot des soldats.

Rigaud, 1881 : Dormir, — dans le jargon des troupiers, C’est-à-dire : rabattre la couverte.

France, 1907 : Dormir.

Bleue, verte, pure

anon., 1907 : Absinthe.

Couper la verte

France, 1907 : Boire de l’absinthe.

Couper la verte, l’alfa

Fustier, 1889 : Argot militaire. Boire de l’absinthe.

Couverte (battre la)

Merlin, 1888 : Dormir ; se coucher. Faire une heure de couverte.

France, 1907 : Dormir. Faire passer à la couverte, brimade militaire, consistant à faire sauter un homme dans une couverture ont chaque coin est tenu par un troupier.

Couverte (faire passer à la)

Merlin, 1888 : Berner. Genre de punition infligée par les soldats à un mauvais camarade, à un mouchard, à un voleur.

Couverte, couvrante

Hayard, 1907 : Couverture.

Cravate verte

France, 1907 : Souteneur.

Dame verte

France, 1907 : Absinthe.

Elle est couverte d’ardoise

Delvau, 1864 : Sous-entendu : Les crapauds ne montent pas dessus. Se dit d’une femme trop belle ou trop bégueule pour qu’il n’y ait pas folie à vouloir la grimper comme une simple drôlesse.

Enfonceur de porte ouverte

Virmaître, 1894 : Homme qui se vante d’avoir pris la virginité d’une fille alors qu’elle était enceinte de six mois (Argot du peuple). N.

Enfonceur de portes ouvertes

Delvau, 1864 : Homme qui se vante d’avoir pris le pucelage d’une foule de femmes — violées trois ou quatre cents fois par d’autres que par lui.

Enfonceur me portes ouvertes

Delvau, 1866 : s. m. Faux brave, qui ne se battrait même pas contre des moulins, de peur de recevoir un coup d’aile.

Enfonceur on portes ouvertes

France, 1907 : Bravache, fanfaron ; même sens que dépuceleur les femmes enceintes ou de nourrices.

Être de la nature des poireaux, la tête blanche et la queue verte

Delvau, 1864 : Se dit d’un vieillard qui bande encore pour le beau sexe et n’a de neige que sur la tête.

Heure verte

France, 1907 : Heure de l’absinthe.

Le five o’clock, heure du luncheon, celle du thé des Japonaises, des sandwiches des Américains, tout cela n’est rien à côté de l’heure verte, et il s’est même trouvé un poète capable de dire que la mer ne devait sa poésie qu’à sa ressemblance avec une grande tasse d’absinthe !

(L.-A. Levat, Petit Marseillais)

Paul Roinard, dans Nos Plaies, à bien décrit l’heure verte :

… Une houleuse foule
Descend le boulevard ; on s’arrête, on se foule
Aux portes des cafés, et de longs flots mouvants
Roulent sur les trottoirs. Étudiants, savants,
Élèves, professeurs, avalanches accrues
Des oisifs entraînés, dévalent par les rues :
La Sorbonne se vide et Vachette s’emplit.
C’est heure de l’absinthe et l’heure de l’oubli…

Langue verte

Delvau, 1866 : s. f. Argot des joueurs, des amateurs de tapis vert. Il y a, dans les Nuits de la Seine, drame de Marc Fournier, un professeur de langue verte qui enseigne et pratique les tricheries ordinaires des grecs. Le sens du mot s’est étendu : on sait quel il est aujourd’hui. Langue verte ! Langue qui se forme, qui est en train de mûrir, parbleu !

Rigaud, 1881 : Argot des tricheurs, langue irrégulière, bas langage. Tantôt verte comme une pomme au mois d’août, tantôt verte comme un gibier trop faisandé.

France, 1907 : Nom donné primitivement à l’argot des joueurs à cause du tapis des tables de jeu, ordinairement vert. C’est, depuis le Dictionnaire de Delvau, l’argot en général. Ainsi le professeur de langue verte était un joueur ruiné, offrant ses conseils, et non un maître d’argot.

Marquis de C… verte (arriver comme le)

France, 1907 : Venir en retard. Arriver comme Grouchy après la bataille.

Nymphe verte

Rigaud, 1881 : L’absinthe, — dans le jargon des ivrognes qui cherchent la poésie au fond du verre.

France, 1907 : Absinthe.

— Laisse toutes tes nymphes, les brunes, les blondes, les jaunes, les rousses, toutes vous dupent, vous rançonnent, vous mangent le cœur — et désignant son verre plein d’une épaisse purée — celle-là seule ne vous trompe pas, vous est fidèle et vous fait oublier les autres, toutes les autres, la nymphe verte ! — Et d’un trait, d’une main tremblante, il avala le poison maudit.

(Les Joyeusetés du régiment)

Passer à la couverte

France, 1907 : Brimade militaire qui consiste à faire sauter un homme dans une couverture, à le berner.

À peine le Suisse venait-il de fermer l’œil que ses camarades de chambrée l’empoignèrent, lui jetèrent dans une couverture en compagnie d’une paire de bottes éperonnées, de deux pistolets et de deux étrilles, et bientôt, au commandement trois, le malheureux fut lancé dans l’espace à l’aide d’une savante et méthodique secousse imprimée à la couverture par huit vigoureuses poignes. C’est ce que s’appelle sauter en couverte. Le brigadier faisait mine de ronfler.

(Les Joyeusetés du régiment)

Turbiner une verte

Rigaud, 1881 : Boire un verre d’absinthe, — dans le jargon des voyous. Mot à mot : travailler la liqueur verte.

Une verte

Rossignol, 1901 : Absinthe.

Verte

Delvau, 1866 : s. f. Verre d’absinthe, — dans l’argot des absintheurs. Heure où la verte règne dans la nature. Cinq heures du soir.

Rigaud, 1881 : Absinthe. Allusion à la couleur de l’absinthe. Un verre de verte.

La Rue, 1894 : Absinthe. Gonorrhée.

France, 1907 : Absinthe.

Mais la « marmite » a beau « turbiner », la galette manque quelquefois.
Il faut bien se créer d’autres ressources pour faire honneur à ses affaires et se paver sa verte quand on a soif : justement des camarades parlent d’un coup à faire, un pante à dévaliser. Ce sont des anciens, qui n’ont encore que vingt ans et déjà cinq ou six condamnations en correctionnelle.

(Berty, La Nation)

La charmante Fleur-de-Pêché
Dont le front rêveur est penché
Sur une verte,
De ses charmes dus au pastel
Tient sur le boulevard Michel
Boutique ouverte.

(Chanson du Père Lunette)

Verte (elle est) celle-là !

Merlin, 1888 : Voyez vieux.

Verte (la)

Rigaud, 1881 : Gonorrhée, — dans le jargon des voyous.

Virmaître, 1894 : L’absinthe. Quatre heures, c’est l’heure de la verte. Allusion de couleur (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : L’absinthe.


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