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Bouder au turbin

Virmaître, 1894 : Ouvrier qui cherche tous les moyens possibles pour ne pas travailler. Fille publique qui ne veut plus turbiner pour son souteneur (Argot des souteneurs). Dans la fameuse chanson : Lamentations d’un souteneur, on lit :

Quoi ? C’est éteint… Tu r’buttes au flanche,
Y’a pu de trottinage à la clé,
Des dattes pour que tu fass’la planche,
L’anse de la marmite est cassé.
Pour parer c’gnon qui m’met su’l’ sable,
Comme ta peau n’veut plus qu’feignanter,
J’vas me rcoller avec ta dabe,
Qui ne r’foul’ pas pour turbiner.

Porte-effets, porte-turbin

Virmaître, 1894 : Porte-turbin est une expression heureuse ; elle désigne à merveille les épaules du coltineur (Argot des voleurs). V. Bascules. N.

Surbin

France, 1907 : Surveillant, espion.

Surbine

un détenu, 1846 : Surveillance.

Larchey, 1865 : Surveillance (Vidocq).

Delvau, 1866 : s. f. Surveillance, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Surveillance de la haute police.

La Rue, 1894 : Surveillance de la police.

Virmaître, 1894 : Surveillance. Être en surbine : être surveillé. Rompre sa surbine : quitter la ville où l’on était en surveillance pour aller dans une autre ville. Autrefois on disait : rompre son banc ; c’est vieux jeu (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Surveillance. L’agent qui surveille quelqu’un est en surbine. Le condamné qui a purgé sa peine et qui, lors de sa condamnation, a été soumis à la surveillance, est en surbine. Il y a encore quelques années, la peine de travaux forcés à temps ou la réclusion entraînait la surveillance à vie. Une nouvelle loi réduisit la surveillance des condamnés qui était dans ce cas à vingt ans ; puis le tribunal pouvait et peut encore condamner sans prononcer de surveillance. Cette loi a encore été abrogée et l’interdiction de séjour a remplacé la surveillance. Le surveillé avait une résidence qui lui était assignée, et toutes les semaines il devait se présenter au commissariat de police de la ville pour faire constater sa présence. Aujourd’hui l’interdit peut aller où bon lui semble, à l’exception des principales villes, ce qui fait que l’on rencontre tant de chemineaux sur les routes.

Rossignol, 1901 : Surfaire. Si un objet qui est vendu 2 francs, le marchand le vend 3 francs, il lui fait de la surbine.

Hayard, 1907 : Surveillance.

France, 1907 : Surveillance.

Moi, j’ai besoin qu’ma Louis turbine.
Sans ça, j’tire encore un congé
À la maz ! Gare à la surbine !
J’deviens grinch’ quand j’ai pas mangé.

(J. Richepin, La Chanson des gueux)

Surbiner

M.D., 1844 : Surfaire.

France, 1907 : Guetter, surveiller.

Turbin

Delvau, 1866 : s. m. Travail ; besogne en général, — dans l’argot des faubouriens et des voleurs. Aller au turbin. Aller travailler. On dit aussi Turbinement et Turbinage.

Rigaud, 1881 : Travail. — Ce mot, primitivement employé par les voleurs, a passé bientôt dans le langage populaire. Les ouvriers disent couramment le turbin pour le travail, aller au turbin pour aller travailler.

La Rue, 1894 : Travail. Artisan. Emploi. Turbiner, travailler. Turbineur, ouvrier.

Virmaître, 1894 : Tout travail, quel qu’il soit. Turbiner, c’est durement travailler. Aller au turbin, c’est aller à l’atelier. Turbineur : celui qui travaille. Turbineur : qui met en mouvement la turbine, de là, turbin, turbiner (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Travail.

Turbin (aller au)

Rigaud, 1881 : Pour un voleur ; c’est sortir pour voler. — Pour une fille, c’est aller faire une promenade prostitutionnelle. — Pour l’ouvrier, c’est se rendre à l’atelier. — Pour chacun c’est aller au travail à sa manière.

Turbiné

M.D., 1844 : S’occuper.

Turbinement

Larchey, 1865 : Jour de travail.

Pour grinchir tu préféreras les fêtes aux turbinements.

(Vidocq)

Turbiner : Travailler. — Turbineur : Ouvrier.

Turbinement, turbine

Rigaud, 1881 : Besogne, action de travailler, jour de travail.

En voilà de la turbine ! On se casse les ongles sur ce papier-là.

(Huysmans, les Sœurs Vatard)

Turbiner

un détenu, 1846 : Travailler.

Delvau, 1866 : v. n. Travailler.

Rigaud, 1881 : Travailler beaucoup, se donner beaucoup de mal.

Il y a des gens qui arrivent avec une mise de fonds de dix francs, turbinent toute l’après-midi et font dix opérations pour gagner quarante sous.

(Le Figaro, du 30 nov. 1878.)

Boutmy, 1883 : v. intr. Travailler avec activité.

Merlin, 1888 : Synonyme de pivoter.

Turbiner une verte

Rigaud, 1881 : Boire un verre d’absinthe, — dans le jargon des voyous. Mot à mot : travailler la liqueur verte.

Turbineur

Halbert, 1849 : Travailleur.

Delvau, 1866 : s. m. Travailleur.

Turbineur, turbineuse

Rigaud, 1881 : Ouvrier, ouvrière. — Une bonne turbineuse, — dans le jargon des souteneurs, c’est une fille publique d’un bon rapport.

Turbineuse

Halbert, 1849 : Travailleuse.

Urbin

Hayard, 1907 : Apprenti souteneur.


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