France, 1907 : En terme de jeu, cette locution signifie que l’on cause au lieu de jouer, qui est une chose sérieuse. Au figuré, cela veut dire qu’on cherche à amuser les personnes présentes pour gagner du temps.
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Amuser le tapis
France, 1907 : En terme de jeu, cette locution signifie que l’on cause au lieu de jouer, qui est une chose sérieuse. Au figuré, cela veut dire qu’on cherche à amuser les personnes présentes pour gagner du temps.
Chevalier de tapis vert
France, 1907 : Joueur.
Faire tapisserie
France, 1907 : Garnir les banquettes ou les sièges d’une salle de bal sans jamais être invitée à danser ; à la grande joie des petites amies plus favorisées, la pauvre fille délaissée semble, en effet, tapisser les murailles.
Madame se prépare à partir pour le bal.
La petite l,ina, cinq ans, la regarde un instant, puis tout à coup :
— Tu ne prends pas ton ouvrage, maman ?
— Mais on ne travaille pas en soirée, ma chérie.
— Alors… pourquoi papa dit-il que tu fais toujours tapisserie ?
Retapisser
Rossignol, 1901 : Reconnaître.
France, 1907 : Emprisonner à nouveau ; argot des voleurs.
Tapis
Halbert, 1849 : Café.
Delvau, 1866 : s. m. Conversation, causerie, — dans l’argot des bourgeois. Être sur le tapis. Être l’objet d’une causerie, le sujet d’une conversation. Amuser le tapis. Distraire d’une préoccupation sérieuse par une causerie agréable.
Delvau, 1866 : s. m. Cabaret, auberge, hôtel, — dans l’argot des voleurs, qui se servent là d’un vieux mot de la langue romane, tapinet (lieu secret), dont on a fait tapinois. Ils disent aussi Tapis franc, c’est-à dire Cabaret d’affranchis. Tapis de grives. Cantine de caserne. Tapis de malades. Cantine de prison. Tapis de refaite. Table d’hôte.
Rigaud, 1881 : Auberge, cabaret. — Tapis vert, table de jeu. — Tapis de grives, cantine militaire. Tapis de dégelés, la Morgue. Tapis de refaite, table d’hôte. Tapis bleu, le ciel.
La Rue, 1894 : Cabaret. Tapissier, cabaretier.
Hayard, 1907 : Débit où se réunissent les malfaiteurs.
Tapis (être au)
Rigaud, 1881 : Ne plus avoir le sou pour jouer, regarder les autres jouer, — dans l’argot des vieux joueurs.
Quand nous voyons un homme au-dessous de toutes affaires, nous le disons estre réduit au tapis, manière de parler que nous empruntons aux joueurs.
(Pasquier, Recherches, liv. VIII, ch. 47.)
L’on en voit qui, de pauvres qu’ils ont esté, ou par procès, voyages ou guerres, sont au tapis.
(Brantôme, Vie des dames galantes.)
Tapis bleu
Delvau, 1866 : s. m. Paradis, — dans l’argot des faubouriens, qui voient par avance le dedans du ciel semblable au dehors.
Tapis brûle (le)
Delvau, 1866 : Expression de l’argot des joueurs, pour exciter quelqu’un à se mettre au jeu.
Rigaud, 1881 : Terme des joueurs lorsqu’ils ont hâte de commencer une partie.
Tapis de pied
Delvau, 1866 : s. m. Courtisan, — dans l’argot énergique du peuple, qui sait que les gens qui veulent parvenir essuient sans murmurer, de la part des gens parvenus, toutes les humiliations et toutes les mortifications. Il dit aussi Lèche-tout.
Tapis du commandant de place
Merlin, 1888 : Les fortifications.
Tapis franc
Clémens, 1840 : Maison de receleur.
M.D., 1844 : Maison rendez-vous des gens de mauvaise vie.
Larchey, 1865 : Cabaret. — Franc fait allusion à la clientèle qui est composée d’affranchis ou voleurs. — Tapis est une abréviation du vieux mot tapinet : lieu caché. V. Roquefort. — V. Empoivrer, Crosser. — Tapis de refaite : Table d’hôte. — Tapis de malades : Cantine de prison. — Tapis de grives : Cantine de caserne. — Tapis vert : Prairie. — Tapissier : Cabaretier. V. Baptême, Ogre.
Tapis vert
Delvau, 1866 : s. m. Tripot, — dans l’argot des voleurs et des bourgeois. Jardiner sur le tapis vert. Jouer dans un tripot.
Tapis-franc
Halbert, 1849 : Cabaret du plus bas étage.
Tapis-vert
Halbert, 1849 : Café où se réunissent les voleurs.
Tapis, tapis d’endosse
Rigaud, 1881 : Châle, dans le jargon des voleurs ; mot à mot : tapis pour le dos.
Tapissage
Hayard, 1907 : Arrestation.
Tapisserie
d’Hautel, 1808 : Faire tapisserie. Se dit par raillerie, en parlant des femmes âgées, des mamans, qui, au bal, ne font plus que regarder danser.
Delvau, 1866 : s. f. Femmes laides ou vieilles qu’on n’invite pas à danser, — dans l’argot des bourgeois. Faire tapisserie. Regarder faire, ou écouter parler les autres.
Rigaud, 1881 : Figurante du grand monde. — Femme que l’on invite pour faire nombre, femme que l’on n’invite jamais à danser. — Faire tapisserie.
La Rue, 1894 : Femme que, dans un bal, personne n’invite à danser.
Tapisserie (avoir de la)
Delvau, 1866 : Avoir beaucoup de figures en main, — dans l’argot des joueurs.
Tapisserie (faire)
Larchey, 1865 : « Se dit par raillerie des femmes âgées qui au bal ne font plus que regarder danser. » — d’Hautel. — Rangées sur la banquette, le long du mur, elles font corps avec la tapisserie.
Tapissier
Delvau, 1866 : s. m. Cabaretier.
Tapissier, orgue tapissier
Rigaud, 1881 : Aubergiste, cabaretier, logeur. Tapissière, cabaretière, logeuse en garni.
User le tapis
Rigaud, 1881 : Jouer très petit jeu. La variante est : Amuser le tapis. — User ses bottes, faire des démarches souvent inutiles, aller d’un côté et de l’autre pour chercher de l’ouvrage. — User sa salive, parler beaucoup sans parvenir à persuader. — Ne pas avoir usé ses culottes sur les bancs du collège, être ignorant.
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