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Allumette ronde (attraper une)

Rigaud, 1881 : Ressentir les premiers effets de l’ivresse ; une des nombreuses métaphores pour désigner la manière d’être d’un homme soûl. À des degrés divers, on dit : Avoir sa cocarde, avoir son plumet, être dans les vignes, dans les brindezingues, avoir son compte, son affaire, sa pointe, un coup de soleil, un coup de jus, un coup de sirop, être tout chose, éméché, parti, lancé, paf, pochard, soûlot, soulard, gavé, poivre, poivrot, raide comme balle, raide comme la justice. Voici, d’après M. Denis Poulot (le Sublime), les marches de l’échelle alcoolique, dans l’argot des ouvriers mécaniciens : 1o Attraper une allumette ronde : il est tout chose ; 2o Avoir son allumette-de marchand de vin : il est bavard et expansif ; 3o Prendre son allumette de campagne, ce bois de chanvre soufré des deux bouts : il envoie des postillons et donne la chanson bachique ; 4o Il a son poteau kilométrique : son aiguille est affolée, mais il retrouvera son chemin ; 5o Enfin le poteau télégraphique, le pinacle : soulographie complète, les roues patinent, pas moyen de démarrer ; le bourdonnement occasionné par le vent dans les faïences est cause du choix.

Aronde

France, 1907 : Hirondelle. À Bourges, les enfants chantent à l’arrivée des hirondelles :

Ah ! l’aronde, vole ! vole ! vole !
Ah ! l’aronde, vole ! vole donc !

Arrondie

Virmaître, 1894 : Montre. Allusion à sa forme ronde (Argot des voleurs).

Arrondir

d’Hautel, 1808 : Commencer à s’arrondir. Locution gourmande qui signifie en venir à être las de manger ; avoir la bedaine bien remplie ; être presque rassasié.
On dit aussi d’un homme qui de jour en jour augmente ses économies et son bien-être, qu’Il commence à s’arrondir.

Arrondir (s’)

Rigaud, 1881 : Mettre de l’argent de côté. Mot à mot : arrondir sa fortune.

Arrondir (se faire)

France, 1907 : le globe ou Enfler le tablier.

Je vois s’enfler le tablier
De plus d’une friponne.

(Béranger.)

Arrondissement (chef-lieu d’)

Rigaud, 1881 : Femme dans un état de grossesse avancée.

France, 1907 : Femme dans l’état dit intéressant et qui ne peut guère intéresser que l’amant ou le mari.

Avoir le pouce rond

Delvau, 1866 : v. a. Être adroit, — dans l’argot du peuple, qui a constaté depuis longtemps l’adresse avec laquelle les voleurs mettent le pouce sur la pièce d’argent qu’ils veulent voler.

Balancer son rondin

Virmaître, 1894 : Aller au cabinet. Allusion à la forme ronde des excréments (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Aller à la selle.

Balle (rond comme)

Rigaud, 1881 : Pleinement repu. Être rond comme balle, c’est avoir à peine la force de bouger, tant on a bu et mangé.

Chemise ronde

Fustier, 1889 : Argot des troupiers qui désignent ainsi le civil, l’individu qui n’est pas soldat. Engager dans les chemises rondes, ne pas s’engager ou se réengager, rester dans la vie civile.

Dérondiner

Halbert, 1849 : Payer.

Rigaud, 1881 : Payer, — dans l’ancien argot.

Virmaître, 1894 : Un sou se nommant un rond, de là l’expression pour indiquer que l’on s’en sépare en payant :
— Je me dérondine tous les jours pour sorguer (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Payer. De celui qui est avare, qui ne sort pas ses ronds (sous) de son porte-monnaie on dit qu’il n’est pas facile de le faire dérondiner.

France, 1907 : Payer. Mot à mot : se défaire de ses ronds.

Empêcheur de danser en rond

Delvau, 1866 : s. m. Gêneur, — dans l’argot des coulisses.

Rigaud, 1881 : Importun ; celui qui vient, mal à propos, se mêler à une conversation, troubler une réunion intime. — Allusion à la défense faite, — sous la Restauration, par les curés de campagne, — de danser en plein air.

France, 1907 : Gêneur, puritain. Individu qui veut empêcher les autres de s’amuser, comme le curé de village dont parle Paul-Louis Courier, qui voulait empêcher ses ouailles me danser sur la place de l’église.

La belle-mère, une vieille empêcheuse de danser en rond, s’en aperçut et fit une vie de patachon.

(Gil Blas)

Un beau jour, le mari, pris de vertige, se décide à jouer le rôle d’empêcheur de danser en rond.
— Hé ! Là ! Monsieur le commissaire ?
— On y va.
Et ça y est. La petite femme surprise en adultère est bouclée : en route pour Saint-Lazare.

(Marco, Le Journal)

Être de la paroisse de saint Jean le rond

France, 1907 : Être ivre.

Être de la paroisse de Saint-Jean-le-Rond

Delvau, 1866 : Être ivre, — dans l’argot des ouvriers irrévérencieux sans le savoir envers d’Alembert.

Être rond

France, 1907 : Être ivre.

Girond

Rigaud, 1881 : Bien mis. Être girond, faire son girond, faire le beau, poser. C’est un diminutif de girondin, dans le sens de beau. (Jargon des voyous.)

Rossignol, 1901 : Beau, synonyme de chatte. Une belle fille est gironde. Tout ce qui est beau est girond. Dans les régiments de zouaves, on nomme un girond le jeune soldat, beau garçon, qui campe avec un vieux. En route, le vieux a toutes les prévenances pour lui, il lui lave son linge, lui fait ses guêtres, lui porte ses cartouches et lui astique son fourbi. Un jour, un zouave faisait une réclamation parce que l’on voulait que le campement fût par trois et non par deux. « Laissez-les donc, dit le général qui entendait, la réclamation, camper comme bon leur semblera ; on sait bien ce que c’est que les petits ménages. » Voir Chatte.

France, 1907 : Joli, beau.

Ô quel minois girond !
Ô quel pif admirable !
Excusez, beau tendron,
Un zig impressionnable
Dont le cœur irritable
Est chipé par vos feux.
— Le français, dit la fable,
Est la langue des dieux.

(Alfred L. Marquiset, Rasure et Ramandous)

Girond, gironde

Hayard, 1907 : Beau, belle.

Gironde

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Belle, jolie.

Clémens, 1840 : Gentil.

Halbert, 1849 : Fille perdue, jolie, terme de mépris énergique.

Larchey, 1865 : Jolie fille. — Terme de mépris (Bailly).

Delvau, 1866 : adj. f. Se dit de toute fille ou femme agréable, plaisante à voir ou à avoir. Argot des voleurs. On dit aussi Girofle.

Rigaud, 1881 : Jolie femme, belle femme.

La Rue, 1894 : Jolie femme.

Virmaître, 1894 : Belle femme (Argot des souteneurs). Le souteneur qui se lamente lorsqu’elle vieillit, lui chante :

Dans ce temps-là t’étais rien gironde.
Maint’nant tu toquardes de la frime
T’es comme une planche toujours en bombe,
T’es même des mois sans changer de lime.

Rossignol, 1901 : Belle.

France, 1907 : Jolie, bien faite.

Roméo. — Quelle est cette gonzesse qui déboule par ici !
Juliette. — Oh ! la jolie gueule !
Roméo. — Bonjour, Mam’zelle, vous êtes rien gironde.
Juliette. — Et vous, je vous trouve rudement chouette… Vous devez an moins vous appeler Alphonse.
Roméo. — Non. Roméo seulement.

(Le Théâtre Libre)

Ma gosse à moi, c’est eun’ gironde,
Mais a’ crân’ pas comm’ ces femm’s-là,
D’ailleurs faut qu’a’ parle à tout l’monde
Pisque c’est l’métier qui veut ça.

(Aristide Bruant)

Girondin

Rigaud, 1881 : Dupe, imbécile, — dans le jargon des camelots et des truqueurs. — Le girondin a donné, l’imbécile s’est laissé plumer.

La Rue, 1894 : Dupe.

France, 1907 : Nigaud, dupe ; argot des camelots.

Girondine

Delvau, 1866 : adj. Femme plus jeune et plus gentille que celle qui n’est que gironde.

France, 1907 : Jolie petite fille.

Globe (s’être fait arrondir le)

Rigaud, 1881 : Être enceinte, — dans le jargon des voyous.

On s’a fait arrondir el’globe,
On a sa p’tit’ batte, à ce que je vois…
Eh ! ben, ça prouv’ qu’on est pas de bois.

(La Muse à Bibi, Nocturne.)

Globes arrondis

France, 1907 : Seins.

À peine on voyait s’élever sur son sein
Ces globes que l’Amour arrondit de sa main.

(Colardeau)

Globes arrondis (les)

Delvau, 1866 : La gorge, — dans l’argot des Académiciens. Quelques-uns ajoutent quelquefois : par la main des Grâces.

Grondin

Rigaud, 1881 : Porc, — dans le jargon des voleurs.

France, 1907 : Cochon ; argot des voleurs.

Hirondeau

Fustier, 1889 : Les tailleurs qui changent fréquemment de maisons reçoivent la qualification d’hirondeau.

(Henri IV, 1882.)

France, 1907 : Ouvrier tailleur qui change continuellement de patron.

Hirondelle

d’Hautel, 1808 : Une hirondelle de carême. Voyez Carême.
Une hirondelle ne fait pas le printemps. Pour dire qu’il ne faut point tirer conséquence d’un seul exemple.

Delvau, 1864 : Jeune fille encore pucelle, qui annonce le printemps de l’amour comme l’aronde le printemps de l’année.

Delvau, 1866 : s. f. Ouvrier récemment débarqué de province, — dans l’argot des tailleurs.

Delvau, 1866 : s. f. Commis voyageur, — dans l’argot des faubouriens.

Delvau, 1866 : s. f. Cocher de remise, — dans l’argot des cochers de place.

Rigaud, 1881 : Ouvrier tailleur de nationalité étrangère. Tantôt l’hirondelle vient faire son apprentissage à Paris et retourne dans son pays, tantôt elle arrive à la bonne saison pour repartir au commencement de l’hiver. — Hirondelle d’hiver, marchand de marrons.

Fustier, 1889 : Bateau qui, sur la Seine, sert au transport des voyageurs. (V. Mouche.) — Dans les stations balnéaires, en Bretagne surtout, on désigne sous le nom d’hirondelle le voyageur, le touriste qui vient se promener, prendre des bains de mer ou faire une saison. Comme l’hirondelle, le voyageur vient aux approches du beau temps et disparait avec la belle saison.

France, 1907 : Voleur chargé de faire le guet dans le vol à l’américaine et qui voltige autour du groupe occupé à dévaliser de naïf pour prévenir à coups de sifflet de l’arrivée des agents. C’est aussi, dans l’argot des tailleurs, l’ouvrier nouvellement arrivé de province, et, dans l’argot des cochers de place, le cocher de remise.

L’agent qui les suivait depuis la gare de Lyon les avait vus s’arrêter devant un marchand de tabac de la place des Vosges, pour envoyer leur victime chercher les excellents cigares accoutumés. Il s’était caché derrière un pilier des arcades qui entourent la place, mais il fut à cet instant aperçu par les hirondelles, qui donnèrent le signal de la fuite.

(La Nation)

France, 1907 : Commis voyageur.

Hirondelle d’hiver

France, 1907 : Marchands de marrons, ramoneurs. C’est aux approches de l’hiver qu’ils font leur apparition.

Hirondelle de goguenau

Rigaud, 1881 : Raccrocheuse, — dans l’argot des voyous. Mot à mot : hirondelle de latrines.

Hirondelle de goguenot

France, 1907 : Balayeuse de rues.

Hirondelle de Grève

Delvau, 1866 : s. f. Gendarme, — dans l’argot des voleurs, qui se souviennent du temps oui on exécutait en Grève. On disait autrefois, avant Guillotin, Hirondelle de potence. Les voleurs anglais disent de même : gallows bird.

France, 1907 : Gendarme, à cause des exécutions qui se faisaient autrefois sur la place de Grève. On dit aussi, comme vieux souvenir, hirondelle du potence.

Hirondelle de la mort

Rigaud, 1881 : Gendarme chargé d’assister à une exécution capitale.

Hirondelle de potence

Rigaud, 1881 : Gendarme, — dans l’argot des marins. C’est la forme nouvelle de l’hirondelle de Grève, bien que la potence ne soit qu’à l’état de souvenir.

Hirondelle du bâtiment

France, 1907 : Maçon qui arrive, au printemps, de sa province pour chercher de l’ouvrage à Paris.

Hirondelles

Virmaître, 1894 : Les moustaches. Les voleurs emploient généralement l’expression plus caractéristique d’ombreuses (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Individus qui couchent sous les ponts.

France, 1907 : Moustaches. On dit aussi, dans l’argot des voleurs, ombreuses.

Hirondelles (les)

Hayard, 1907 : Les moustaches.

Hirondelles d’hiver

Delvau, 1866 : s. f. pl. Les marchands de marrons, et aussi les petits ramoneurs, parce que c’est au milieu de l’automne, aux approches de l’hiver, que les premiers viennent s’installer dans les boutiques des marchands de vin, et que les seconds font leur apparition dans les rues de Paris.

Virmaître, 1894 : Les ramoneurs et les marchands de marrons. Quand les hirondelles partent pour un climat plus doux, on les voit arriver (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Ramoneurs.

Hirondelles de pont

France, 1907 : Vagabonds qui élisaient domicile sous les arches des ponts. Le pont d’Arcole avait autrefois cette spécialité.

Hirondelles de ponts

La Rue, 1894 : Vagabonds couchant sous les ponts.

Hirondelles de potence

Merlin, 1888 : Gendarmes. Emprunté à l’argot des voleurs.

Virmaître, 1894 : Les gendarmes (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Gendarmes.

Hayard, 1907 : Gendarmes.

Hirondelles du pont-neuf

Virmaître, 1894 : Messieurs les Giverneurs viennent l’été coucher sous le pont ; ils y font fréquemment de bonnes ripailles avec les produits des vols de la journée (Argot du peuple).

Menée de ronds

anon., 1827 : Douze sous.

Bras-de-Fer, 1829 : Douze sous.

Halbert, 1849 : Douzaine de sous.

Nid d’hirondelle

Delvau, 1866 : s. m. Chapeau d’homme, rond et à bords imperceptibles, tel enfin que les élégants le portent aujourd’hui, ou l’ont porté hier.

France, 1907 : On appelait ainsi une sorte de chapeau d’homme à bords très étroits à la mode vers 1860.

Pièce de dix ronds

France, 1907 : Anus ; argot faubourien. N’avoir plus sa pièce de dix ronds, se livrer à la pédérastie passive.

Pieds ronds (avoir les)

France, 1907 : Se dit, dans le Centre, de quelqu’un qui est ivre et qui se balance en marchant comme si ses pieds étaient des boules.

Pouce rond (avoir le)

Rigaud, 1881 : Être adroit.

Pousser son rond

Delvau, 1866 : v. a. Alvum deponere, — dans l’argot des maçons.

Rigaud, 1881 : Aller à la selle.

Rond

d’Hautel, 1808 : Le rond. Pour dire, le postérieur ; le cadet, le derrière.

d’Hautel, 1808 : Il est bien rond. Pour dire, il a le ventre bien rempli, il a bien bu et bien mangé.
Cet homme est tout rond. Pour dire, franc, loyal, sans détours, sans artifice.

anon., 1827 : Un sou.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Sou (cinq centimes).

Bras-de-Fer, 1829 : Un sou.

un détenu, 1846 : Argent, sou.

Halbert, 1849 : Un sou.

Larchey, 1865 : Sou. — Le sou est rond. — V. Balle, Roue.

Aboule tes vingt ronds, bêta !

Montépin.

Larchey, 1865 : Saoul.

Descendant d’la guinguette, Un soir que j’étais rond.

Les Amours de Jeannette, chanson, 1813.

Delvau, 1866 : s. m. Sou, pièce de monnaie, — dans l’argot des voyous. On dit aussi Rotin.

Delvau, 1866 : adj. Ivre, — dans l’argot des faubouriens. Rond comme une futaille. Ivre mort. On dit aussi Rond comme une pomme.

Rigaud, 1881 : Pièce d’un sou. — Pas le rond, pas le sou. — Tourner rond, ne plus avoir d’argent.

Rigaud, 1881 : Ivre. — Rond comme balle, repu.

La Rue, 1894 : Ivre. Un sou.

Rossignol, 1901 : Sou.

Rossignol, 1901 : Saoul.

Rond (avoir le)

Merlin, 1888 : Avoir de l’argent, — rond est pris pour pièce de monnaie.

Rond (faire)

Rigaud, 1881 : Dessiner mou, sans vigueur, — dans le jargon des peintres.

Rond (un)

M.D., 1844 : Un sous.

Rond comme une boule

Virmaître, 1894 : Être pochard à rouler par terre (Argot du peuple). N.

Rond de cuir

Fustier, 1889 : Vieil employé. Fonctionnaire inintelligent. S’endormir sur son rond de cuir, ne pas faire son chemin.

Rossignol, 1901 : Employé de bureau dont le travail consiste à toujours être assis.

Rond-de-cuir

Virmaître, 1894 : Employé de bureau. Allusion au rond de cuir ou de caoutchouc que les employés mettent sur leurs chaises pour économiser leur fond de culotte (Argot du peuple).

Rond, pied de nez

Clémens, 1840 : Sol.

Rondache

Halbert, 1849 : Alliance.

Ronde

d’Hautel, 1808 : À la ronde, mon père en aura. Pour, chacun à son tour, point de cérémonies. Se dit quand quelqu’un refuse par politesse dans une distribution la part qu’on lui présente, et qu’il l’offre à son voisin.

Ronde Bosse

Delvau, 1866 : adj. Hardi, audacieux, frisant l’immoralité, — dans l’argot des gens de lettres, qui consacrent ainsi le souvenir de l’Aristide Froissard de Léon Gozlan.

Ronde des gueux

Fustier, 1889 : « La police, en son argot pittoresque, appelle ronde des gueux le voyage circulaire qu’accomplissent autour de la capitale, en bande organisée, les sans-logis de la banlieue. »

(National, janvier 1888.)

Rondelet

Delvau, 1866 : s. m. Sein, — dans l’argot des voleurs. On dit aussi Rondin.

Rondelets

anon., 1827 : Tétons.

Bras-de-Fer, 1829 : Tétons.

Halbert, 1849 : Mamelles.

Rondier

Fustier, 1889 : Surveillant. Il fait des rondes. Argot du bagne.

Rondin

anon., 1827 : M.

Bras-de-Fer, 1829 : M…

Delvau, 1866 : s. m. Bâton, gourdin.

Delvau, 1866 : s. m. Stercus (V. étron) — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Résultat d’une visite aux cabinets inodores.

Rondin jaune

Delvau, 1866 : s. m. Pièce d’or, — dans l’argot des voleurs. Rondin jaune servi. Or volé, caché par son voleur.

Rigaud, 1881 : Pièce d’or.

Virmaître, 1894 : Pièce de vingt francs. Allusion à la forme ronde (Argot des voleurs).

Rondine

un détenu, 1846 : Bague.

Halbert, 1849 : Boule, canne.

Larchey, 1865 : Bague. — Même allusion. V. Vague.

Delvau, 1866 : s. f. Bague, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Bague. — Canne.

La Rue, 1894 : Bague. Canoë. Rondiner, battre à coups de bâton.

Rondiner

d’Hautel, 1808 : Battre quelqu’un avec un rondin, lui donner des coups de bâton.

Larchey, 1865 : Battre à coups de bâton. — Mot à mot : de rondin.

Qu’il est doux de pouvoir rondiner un ingrat.

Le Rapatriage, parade du dix-huitième siècle.

Delvau, 1866 : v. n. Dépenser de l’argent, des ronds, — dans l’argot des voyous. On dit aussi Se dérondiner.

Delvau, 1866 : v. a. Boutonner, — dans le même argot [des voleurs].

Delvau, 1866 : v. a. Battre à coups de bâton, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Sacrifier à Domange.

Rondiner des yeux

Larchey, 1865 : Faire les yeux ronds à quelqu’un.

Delvau, 1866 : v. n. Faire les gros yeux.

Rondines

Clémens, 1840 : Des bagnes.

Rondinet

Halbert, 1849 : Bague.

Rondins

Virmaître, 1894 : Les seins… quand ils sont ronds (Argot du peuple) V. Capitonnée.

Rondouillard

Virmaître, 1894 : Plus que beau. Dans le peuple on dit d’une femme qui possède des qualités surprenantes :
— Elle est rondouillarde.
Quand elle est boulotte, ronde, on dit également par allusion à la forme :
— Elle est rondouillarde (Argot du peuple). N.

Saint Jean le Rond

Delvau, 1866 : s. m. Un des nombreux pseudonymes de messire Luc.

Saint-Jean-le-Rond

France, 1907 : Le derrière.

— Je parie que tu ne me fouetteras pas, dit ma petite cousine, et, se tournant, elle troussa ses jupes et m’étala Saint-Jean-le-Rond.

(Les Propos du Commandeur)

Saute-rondelles

Virmaître, 1894 : V. Fafioleur.

France, 1907 : Banquier.

Saute-rondolles

Halbert, 1849 : Agent de change, banquier.

La Rue, 1894 : Banquier.


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