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Bath aux pommes

Virmaître, 1894 : Tout ce qu’il y a de mieux, le nec plus ultra en toutes choses (Argot du peuple).

Bâton de sucre de pomme (le)

Delvau, 1864 : Le membre viril, — à cause de sa forme, de sa longueur et du goût sucré qu’il a en fondant de plaisir dans la bouche de la femme qui le suce.

Fillettes, qui mourez d’ennui
Et languissez dans la retraite,
Pour mieux dormir toute la nuit,
Il faut employer ma recette :
Si vous désirez un amant,
Si tout bas votre cœur le nomme,
À vos maux il faut un calmant…
Prenez bien vite, mon enfant,
Un bâton de sucre de pomme.

Dumoulin-Darcy.

Croqueuse de pommes

France, 1907 : Femme ou fille qui aime à accomplir l’acte qui fit chasser nos grands-parents du paradis terrestre. Honni soit qui mal y pense !

Lardé aux pommes

Rigaud, 1881 : Ragoût de pommes de terre au lard. — Un lardé aux pommes, une portion de pommes de terre au lard.

Au prix où sont les lardés aux pommes aux trente neuf marmites.

(Tam-Tam, du 6 juin 1880.)

France, 1907 : Plat de lard et de pommes de terre ; argot des gargotes.

Mangeur de pommes

Delvau, 1866 : s. m. Normand.

Pipi de pomme

France, 1907 : Cidre.

Était une fois un pauvre homme
Qui n’avait jamais bu de vin,
Mais bran d’orge et pipi de pomme,
Ou tout autre breuvage vain.

(Raoul Ponchon)

Plus que de pommes en Normandie

France, 1907 : En nombre considérable. On sait que la Normandie est le pays des pommiers.

Pomme

d’Hautel, 1808 : C’est une véritable pomme cuite. Se dit par ironie d’un homme foible, que tout incommode.
On l’appaisera avec une pomme. Se dit de quelqu’un dont la colère n’est pas dangereuse, qui est facile à calmer.

Delvau, 1866 : s. f. Tête, — dans l’argot des faubouriens. Pomme de canne. Figure grotesque, physionomie bouffonne.

La Rue, 1894 : Tête. Pomme de canne, visage laid.

Rossignol, 1901 : Tête, visage.

France, 1907 : Tête, figure ; synonyme de poire. On dit aussi pomme de canne.

Allons, ho ! fais-moi voir ta pomme,
Rapplique un peu sous l’bec de gaz,
J’te gob’ : faut profiter d’l’occas’,
Y a pas d’erreur, va ; j’suis un homme.

(André Gill, La Muse à Bibi)

Se payer la pomme de quelqu’un, s’en moquer, se jouer de lui.

Omessa, qu’est un brave homme
Qui n’aim’ pas les quiproquos,
Occit l’officier d’turcos
Qui s’était payé sa pomme.

(E. Blédort, Chansons de faubourg)

« Se sucer la pomme », s’embrasser.

Pommé

France, 1907 : Coûteux, cher, excessif.

— C’est la grande mode de ne boire que du champagne à déjeuner.
— C’est un régime qui coûte cher.
— Oui, pas mal. Les plats ne sont pas bon marché non plus, ici : vous avez vu la carte ?
Ils l’examinèrent.
— C’est pommé !

(Edgar Monteil, Le Monde officiel)

Pomme à vers

Rigaud, 1881 : Fromage de Hollande.

Pomme d’Adam

Delvau, 1866 : s. f. Le cartilage thyroïde, — que le peuple regarde comme la marque de la pomme que le premier homme mangea dans le Paradis à l’instigation de la première femme, et dont un ou deux quartiers lui restèrent dans la gorge.

Pomme de mer

France, 1907 : Oursin.

Pomme de rampe

France, 1907 : Tête chauve.

Pomme de Sodome

France, 1907 : Sorte de tumeur ou d’excroissance qui pousse sur certains arbrisseaux de la mer Morte.

Pomme-à-vers

Delvau, 1866 : s. m. Fromage de Hollande, — dans l’argot des voleurs.

Pommé, ée

Delvau, 1866 : Excessif, exorbitant, remarquable. Bêtise pommée. Grande ou grosse bêtise. C’est pommé ! C’est réussi à souhait. L’expression ne date pas d’aujourd’hui, puisque je trouve dans le Tempérament (1755) :

Admirez le pouvoir de ce Dieu fou pommé :
Je l’adore et je meurs si je ne suis aimé.

Pommeler (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. Grisonner.

Pommer

d’Hautel, 1808 : Faire une malhonnêteté bien pommée à quelqu’un. C’est-à-dire, manquer entièrement aux égards, au respect qu’on lui doit ; s’écarter tout-à-fait des règles de la bienséance. On dit aussi de quelqu’un qui fait des fautes grossières en parlant, ou qui ne peut ouvrir la bouche sans faire de grossiers mensonges, qu’il en dit de pommés.

France, 1907 : Arrêter, emprisonner.

Enfin quèqu’fois quand on m’pomme,
J’couche au post’ ! c’est chouett’, c’est chaud.

(J. Richepin)

Pommer marron

Bras-de-Fer, 1829 : Prendre sur le fait.

Pommer-Marron

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Prendre sur le fait, en flagrant délit.

Pommes

Delvau, 1864 : Les tétons.

Il montre aux regards de l’amour
Abricot mignon qui s’entr’ouvre,
Et plus haut deux pommes d’amour.

Félix.

Un beau bouquet de roses et de lis
Est au milieu de deux pommes d’albâtre.

Voltaire.

Quand tu frippais mes jupons,
Poussé par trent’-six rogommes,
N’t’ai-j’ pas fait trouver des pommes
Où tu n’cherchais qu’des chiffons ?

(Parnasse satyrique.)

France, 1907 : Seins de femme.

Un beau bouquet de roses et de lis
Est au milieu de deux pommes d’albâtre.

(Voltaire)

Pommes (aux)

Larchey, 1865 : Très-bien. V. Ognons. — Nous ne savons si ce superlatif est causé par la folle passion des voyous parisiens pour les chaussons aux pommes, ou s’il faut y voir une locution plus âgée.

Le feu duc de Brissac (mort en 1651) aimoit tant les pommes de reinette que, pour bien louer quelque chose, il ajoutait toujours de reinette au bout, tellement qu’on lui ouït dire quelquefois : C’étoit un honnête homme de reinette.

Tallemant des Réaux.

Bath aux pommes : Bien (Lem. de Neuville).

J’ai mijoté pour ce numéro un petit éreintement aux pommes.

J. Rousseau.

Rigaud, 1881 : Bate aux pommes, Soigné. — Deux consommateurs, un habitué et un étranger, demandent, dans un café, chacun un bifteck, le premier aux pommes, le second naturel, nature, dans l’argot des restaurateurs. Le garçon chargé des commandes voie vers les cuisines et s’écrie d’une voix retentissante : « Deux biftecks, dont un aux pommes, soigné ! » Le mot fît fortune. C’est depuis ce jour qu’on dit : « Aux pommes », pour soigné.

France, 1907 : Soigné, délicat ; synonyme d’aux petits oignons.
Rigaud donne l’origine de cette singulière expression : « Deux consommateurs, un habitué et un étranger, demandent chacun un bifteck, le premier aux pommes, le second nature. Le garçon vole vers les cuisines et s’écrie d’une voix retentissante : Deux biftecks, dont un aux pommes, soigné ! » Le mot fit fortune. C’est depuis ce jour qu’on dit aux pommes pour soigné.

Ces jours derniers, à l’équipe de la ferblanterie, une sale typesse emportait toujours les meilleures payes.
Pourquoi ?
Les copines ouvrirent leurs lucarnes et découvrirent que celle qu’elles avaient à l’œil mouchardait les camarades au contre-coup.
Oh ! foutre, quand les bonnes bougresses furent fixées, ça ne traîne pas : elles attendirent la moucharde à la sortie et lui administrèrent une brûlée faramineuse, — quelque chose de tapé et de bath aux pommmes !

(Le Père Peinard)

Pommes (aux) !

Delvau, 1866 : Exclamation de l’argot des faubouriens, qui l’emploient comme superlatif de Bien, de Bon et de Beau. On dit aussi Bath aux pommes ! pour renchérir encore sur l’excellence d’une chose. Cette expression est l’aïeule des petits ognons et autres petits oiseaux en circulation à Paris.

Pommes (c’est comme des)

Rigaud, 1881 : C’est inutile, ce n’est pas nécessaire, — dans l’argot du régiment. Variante : C’est comme des dattes.

Pommeux

France, 1907 : Déchargeur de bateaux de pommes.

Rampe (pomme de)

France, 1907 : Tête chauve.

S’en foutre comme un poisson d’une pomme

Virmaître, 1894 : Se moquer de tout et de tous. Mettre l’opinion et le quand dira-t-on sous ses pieds (Argot du peuple).

Sac de pommes de terre

France, 1907 : Protubérance musculaire sur le biceps.

Un jeune homme frêle et charmant dans une veste de chasse dont le coutil laissait apercevoir aux biceps le sac de pommes de terre du savetier.

(Edmond de Goncourt, La Fille Élisa)

Se sucer la pomme ou la poire

Rossignol, 1901 : S’embrasser.

Suçage de pomme

Rigaud, 1881 : Embrassade.

France, 1907 : Baiser.

Depuis au moins dix minutes le gonce et la gonzesse se livraient à un suçage de pomme que l’eau m’en venait à la bouche…

(Les Joyeusetés du régiment)

Sucer la pomme

France, 1907 : Embrasser.

— Crois-tu, mon vieux ! V’là la gonzesse qu’est allée se faire sucer la pomme par un vieux qu’a cinquante-cinq piges ; mais j’vais la mettre à la redresse.

(Louis Barron, Paris-Étrange)

J’couch quèqu’fois sous des voitures ;
Mais on attrap’ du cambouis,
J’veux pas chlinguer la peinture
Quand j’suc’ la pomme à ma Louis.

(J. Richepin, La Chanson des gueux)

Sucer la pomme (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. S’embrasser ; se bécotter. On dit aussi Se sucer le trognon.

Rigaud, 1881 : S’embrasser.

La Rue, 1894 : S’embrasser. On dit aussi fricassée de museaux.

Virmaître, 1894 : S’embrasser. Allusion au moutard qui suce une pomme avant de la manger (Argot du peuple). N.

Suceur, suceuse de pomme

Rigaud, 1881 : Celui, celle qui embrasse fréquemment, qui a la manie d’embrasser.

Sucre de pomme

Virmaître, 1894 : Pince qui sert à fracturer les portes.
— Avant de cavaler assure-toi que ton sucre de pomme pourra pessigner la lourde (Argot des voleurs). N.

Rossignol, 1901 : Pince en fer à l’usage des voleurs pour fracturer les portes.

Hayard, 1907 : Pince-monseigneur.

France, 1907 : Outil à crocheter les serrures. Voir Pied de biche.

Trou aux pommes de terre

Delvau, 1866 : s. m. La bouche, — dans l’argot des faubouriens. C’est la même expression que celle des ouvriers anglais : Potatoe trap.

Virmaître, 1894 : La bouche (Argot du peuple).


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