Oie du frère Philippe
Delvau, 1866 : s. f. Jeune fille ou jeune femme, — dans l’argot des gens de lettres, qui ont lu les Contes de la Fontaine. L’expression tend à s’introduire dans la circulation générale : à ce titre, j’ai dû lui donner place ici. Pourquoi le peuple, qui a à sa disposition, à propos de la « plus belle moitié du genre humain », tant d’expressions brutales et cyniques, n’emploierait-il pas cette galante périphrase ? Le peuple anglais dit bien depuis longtemps, à propos des demoiselles de petite vertu, les Oies de l’évêque de Winchester (The bishop of Winchester’s geese).
Philippe
Larchey, 1865 : Écu à l’effigie de Louis-Philippe.
On dit que tu as poissé nos philippe.
(Balzac)
Delvau, 1866 : s. m. Pièce décent sous en argent à l’effigie de Louis-Philippe, de Charles X ou de Napoléon, — dans l’argot des faubouriens, qui ont voulu avoir leurs louis comme les gentilshommes.
Rossignol, 1901 : Celui qui a la spécialité de faire le vol au rendez-moi ou rendem, fait le philippe.
France, 1907 : Pièce de cent sous ; argot des faubouriens.
Philippes
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Écus de six francs.
Bras-de-Fer, 1829 : Écus.
Poisser des Philippes
Virmaître, 1894 : Poisser, voler ; philippes, pièces de cinq francs. Mot à mot : voler des pièces de cinq francs (Argot du peuple).
Poisser ses philippes
Bras-de-Fer, 1829 : Prendre son argent.
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