d’Hautel, 1808 : Pour, visage.
Un vilain muffle. Pour, un détestable visage ; une très-laide figure.
Halbert, 1849 : Imbécile.
Delvau, 1866 : s. m. Visage laid ou grotesque, plus bestial qu’humain, — dans l’argot du peuple, qui se sert de cette expression depuis trois cents ans. Il trouve plus euphonique de prononcer Muffe.
Delvau, 1866 : s. m. Ouvrier, — dans l’argot des filles, qui n’aiment pas la blouse.
Delvau, 1866 : s. et adj. Imbécile, goujat, brutal. M. Francisque Michel à qui les longs voyages ne font pas peur, s’en va jusqu’à Cologne chercher une étymologie probable à cette expression, et il en rapporte muf et mouf, — afin qu’on puisse choisir. Je choisis muffle, tout naturellement, autorisé que j’y suis par un trope connu de tous les philologues, la synecdoque, par lequel on transporte à l’individu tout entier le nom donné à une partie de l’individu.
La Rue, 1894 : Mal élevé, grossier. Maçon.
Virmaître, 1894 : Communément, ce sont les maçons qu’on appelle ainsi. La chanson dit :
Tous les muffles que nous connaissons
Ne sont pas à la grève.
En effet, il y a plusieurs genres de muffles :
Tout individu qui se conduit mal avec quelqu’un est un muffle.
Muffle est synonyme de goujat (Argot du peuple).