Entendre comme larrons en foire (s’)
France, 1907 : Être de complicité pour duper quelqu’un ; les foires et les marchés étant d’ordinaire, à cause du mouvement et de la foule le rendez-vous des voleurs et des vide-goussets. Le dicton est fort ancien, comme du reste la chose. Les Romains disaient : « s’entendre comme les marchands d’huile du quai de Velabre. » Le Velabre était le lieu de rendez-vous des marchands d’huile, qui s’y concertaient sur les prix et les faisaient, si possible, monter. « Pour se distribuer les grasses sinécures et partager l’assiette au beurre, les opportunistes s’entendent comme larrons en foire. »
Larrons
Boutmy, 1883 : V. Voleurs, s. m. pl.
France, 1907 : Morceaux de papier qui se trouvent collés aux feuilles durant l’impression et qui produisent des moines, c’est-à-dire des plaques blanches sur la feuille imprimée. On les appelle plus généralement voleurs.
Vermand (larrons de)
France, 1907 : Cet ancien bourg de Picardie, aujourd’hui chef lieu de canton de l’Aisne, jouissait de la triste spécialité de produire des voleurs, car on dit dans les Annales de Noyon du père Levasseur : Quand quelqu’un de ce lieu passe par les villages d’alentour, et qu’il est reconnu pour tel, chacun le houppe et crie après : « Voilà un des larrons de Vermand. »
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