anon., 1827 : Catin.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Fille de joie.
Bras-de-Fer, 1829 : Femme, catin.
M.D., 1844 : Fille prostituée.
un détenu, 1846 : Une femme.
Delvau, 1864 : femme, maîtresse, dans l’argot des voleurs, des voyous et des bohèmes.
Toi non plus, ta ne m’as pas l’air d’une largue ordinaire.
Lemercier de Neuville.
Les largues nous pompent le nœud.
Dumoulin-Darcy.
Larchey, 1865 : Femme. — V. Coquer, Momir.
Si j’éprouve quelque malheur, je me console avec ma largue.
(Vidocq)
Delvau, 1866 : s. f. Femme, maîtresse, — dans l’argot des voleurs et des souteneurs. Larguepé. Femme publique.
Rigaud, 1881 : Femme. — Largue en vidange, femme en couches. (Colombey.) — Largue d’altèque, jeune femme. Largue en panne, femme abandonnée.
La Rue, 1894 : Femme. Larguepé, prostituée.
Virmaître, 1894 : Femme publique. Les voleurs disent larguepé par une adjonction de finale. M. Marcel Schwob dit que largue s’explique par marque (Villon. J. de l’arg.), qu’on a eu lasquemé, puis que la finale mé est tombée ; de là largue. Halbert d’Angers donne largue ou lasque. C’est largue qui a subsisté (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Femme.
Hayard, 1907 : Femme.
France, 1907 : Femme, maîtresse. À ce sujet, nous trouvons dans Francisque Michel : « Je crains bien qu’une pensée obscène n’ait présidé à la création de ce mot : ce qui me le fait soupconner, c’est que je lis, page 298 du livre d’Antoine Oudin : « Léger au large d’une femme qui a grand… » Or, large se prononçait largue à l’italienne et l’espagnole dès le XIVe siècle. »
Deux mots avaient suffi. Ces deux mots étaient : vos largues et votre aubert, vos femmes et votre argent, le résumé de toutes les affections vraies de l’homme.
(Balzac)
Quand Polyte aperçut enfin la guillotine,
Il la trouva rien piètre — et de par la bottine
De sa largue Zoé, comtesse du trottoir,
Ce n’était même pas digne de l’abattoir.
(Paul Nagour)