d’Hautel, 1808 : Faire jabot. Pour se glorifier, faire le vaniteux, l’orgueilleux.
Il a un bon jabot. Se dit d’un homme qui babille beaucoup.
Il a bien rempli son jabot. Pour, il a bien mangé ; il s’en est mis jusqu’au nœud de la gorge.
Delvau, 1866 : s. m. Gorge de femme. Chouette jabot. Poitrine plantureuse.
Delvau, 1866 : s. m. Estomac, — dans l’argot des faubouriens, qui savent pourtant bien que l’homme n’est pas un granivore. S’arroser le jabot. Boire. Faire son jabot. Manger. On dit aussi Remplir son jabot. L’expression est vieille :
De ce vin champenois dont j’emplis mon jabot
On ne me voit jamais sabler que le goulot !
dit le grand prêtre Impias de la tragédie-parade le Tempérament (1755).
Rigaud, 1881 : Estomac. — Se remplir le jabot, manger.
La Rue, 1894 : Estomac.
Virmaître, 1894 : La gorge. Allusion au jabot du dindon. Dans l’argot des voleurs, on dit aussi étal, sans doute par analogie avec l’étal du boucher, sur lequel il passe toutes sortes de viandes (Argot des voleurs). N.
France, 1907 : Estomac.
De ce vin champenois dont j’emplis mon jabot,
On ne me voit jamais sabler que le goulot !
(Tragédie-parade de 1755)
Se disait autrefois pour cœur.
L’amour qui dans mon cœur chante ville gaignée,
Excite en mon jabot exhalaison ignée.
(Scarron)
Se dit aussi pour poitrine de femme :
La commère avait du jabot, et si dodu et si ferme que toute la garnison en louchait.
(Les Joyeusetés du régiment)