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Affaire esbrouffée

Clémens, 1840 : Vol manqué.

Bouffée

d’Hautel, 1808 : Faire des bouffées d’amitié à quelqu’un. C’est lui faire des caresses exagérées.

Caille coiffée

Delvau, 1866 : s. f. Femme éveillée, un peu plus amoureuse que son mari ne le voudrait, — dans l’argot du peuple, qui connaît les mœurs du Coturnix.

Coup de la bouffée

Virmaître, 1894 : Genre de vol pratiqué chez les grands bijoutiers. Le voleur fume un énorme cigare, il lance au visage de la bijoutière un formidable jet de fumée ; aveuglée, elle ne voit pas les mains du voleur travailler (Argot des voleurs).

France, 1907 : Vol pratiqué à l’aide d’un cigare.

Le voleur fume un énorme cigare, il lance au visage de la bijoutière un formidable jet de fumée ; aveuglée, elle ne voit pas les mains du voleur travailler.

(Ch. Virmaître)

Dégrafée

Hayard, 1907 : Prostituée élégante.

France, 1907 : Jeune personne de mœurs plus que légères.

Chez une de nos dégrafées :
Après déjeuner, le vieux baron de X… ayant trop présumé de ses forces, s’affale tout à coup sur le canapé, pris d’une syncope.
La belle, effrayée, sonne et dit à sa camériste qui accourt :
— Des sels, vite, des sels !
Le vieux, se remettant un peu et entr’ouvrant péniblement un œil :
— Non, du poivre, plutôt !

(Ange Pitou)

Deux dégrafées de haute marque parlent chacune de son seigneur et maître avec une égale désinvolture.
— Il est très gentil le baron, mais il m’embête.
— Comme le comte, alors !
— Dame ! Il est toujours sur mon dos.
— Moi, c’est le contraire !

(Gil Blas)

Fée

Halbert, 1849 : Amour, maîtresse.

Delvau, 1866 : s. f. Maîtresse, — dans l’argot des ouvriers, qui ne savent pas dire si vrai en disant si poétiquement.

Rigaud, 1881 : Jeune fille, demoiselle, — dans le jargon des voleurs. — Ma fée, ma fille.

La Rue, 1894 : Jeune fille. Amour. Féesant, amoureux.

France, 1907 : Jeune fille, maîtresse. Se dit aussi pour vieille femme ridicule, médisante, méchante, souvenir des contes de fées, où une vieille arrivait à un moment fatal détruire les dons qu’avait apportés une fée bienfaisante, au berceau de l’enfant. « Oh ! la vieille fée, elle porte la guigne ! »

Fée aux yeux verts (la)

Virmaître, 1894 : Absinthe. Elle charme les buveurs, qui ne savent se soustraire à son influence (Argot du boulevard).

Fée-bosse

Delvau, 1866 : s. f. Femme vieille, laide, acariâtre. On dit aussi Fée Carabosse.

Fée-bosse, fébosse

France, 1907 : Abréviation de fée Carabosse, vieille lemme, laide et méchante, et le plus souvent une jolie femme, déclarée fébosse par les rivales jalouses.

Faut-i qu’nous soyons été gnolles
D’laisser marcher aux Batignolles
Un’ féboss’ qu’est pas du quartier !

(Aristide Bruant)

Féesant

Halbert, 1849 : Amoureux.

Féesant, féesante

France, 1907 : Amoureux, amoureuse.

Féesante

Halbert, 1849 : Amoureuse.

Lorcefée (la)

Bras-de-Fer, 1829 : La force.

Muffée

Fustier, 1889 : Argot du peuple pour qui ce mot est synonyme de verrée.

D’ temps en temps, un’ pauv’ muffée au Caveau ou chez les bistros de la Révolte.

(Mirliton, journal, octobre 1885.)

Rossignol, 1901 : Être bien ivre, c’est en avoir une muffée.

France, 1907 : Ivresse. Avoir une muffée, être complètement ivre.

Muffée (en avoir une vraie)

Fustier, 1889 : Être gris, en état d’ivresse.

Muffée (en avoir une)

Virmaître, 1894 : S’être empiffré jusqu’à en étouffer. Avoir une soulographie numéro un. Muffée : n’en plus pouvoir (Argot du peuple). N.

Muffée (prendre une)

anon., 1907 : Se griser.

Noces réchauffées

France, 1907 : Secondes noces. Convoler à une nouvelle union était acte décrié chez les Romains. Valère Maxime dit que les femmes qui les contractaient ne pouvaient toucher à la statue de la Chasteté, et Martial les flagelle dans une épigramme : « Se marier une seconde fois, c’est être légalement adultère. » C’est ce que d’ailleurs Tertullien nommait adultera speciosa, des adultères déguisés. « Les pères de l’Église les qualifiaient de même, dit M. Quitard, et dans le moyen âge on inventa le charivari pour les bafouer. » « Première épouse, mariage ; seconde, compagnie ; troisième, hérésie », dit le proverbe italien.

Réchauffées

France, 1907 : On appelle ainsi encore en certaines provinces les secondes noces, qui, sous l’impulsion de l’Église, étaient toutes en ridicule pendant tout le moyen âge et même plus tard. On donnait un charivari aux veufs ou veuves qui se remariaient. Les Pères de l’Église les considéraient comme des sortes d’adultère, et en cela ils ne faisaient que suivre la tradition romaine. On trouve en effet, chez les auteurs païens, nombre d’épigrammes contre les noces réchauffées.

Suiffée

Delvau, 1866 : s. f. Coups donnés ou reçus.

France, 1907 : Riche, bien attifée. Féminin de suiffard. « Une gonzesse suiffée. »

France, 1907 : Correction.


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